Le tombeau est le port où nous arrivons tous après une navigation plus ou moins orageuse.
Proverbe oriental ; Les apologues et contes orientaux (1784)
À l'Ouest De Zanzibar (1954) VO+StFR - Harry Watt
Durée : 1h 34min
De : Harry Watt
Avec : Anthony Steel, Sheila Sim, Edric Connor plus
Genre : Aventure
Nationalité : Américain
Des chasseurs arrivent en Afrique à la recherche d'ivoire mais se heurtent à la population locale. Ce garde-chasse part à la poursuite de trafiquants d'ivoire dans la jungle. Accompagné de sa femme et du chef d'un village, l'homme multiplie les pistes pour retrouver les bandits. Mais les investigations s'avèrent délicates dans la forêt vierge. L'équipe finit par capturer ces truands peu vigilants...
Hébergeur : 1Fichier
Fichier : avi
Langue : Angalis
Sous-titres : Français
Taille : 1.28 Go
https://1fichier.com/?kjg4yt32qxfqa7fjca34
StFR : https://1fichier.com/?k3yaqauxw6k4mcuo51r2
Une traduction signée : JK et un partage signé : midou06
Un détective à la dynamite (1968) VF tvRiP x264 AC3
Titre Original : A lovely way to die
Autres titres VF : L'Otage De La Violence
Année de réalisation : 1968
Nationalité : Etats-Unis
Durée : 1h43
Genre : Policier
Date de sortie en France : 06/06/1968
Réalisateur : RICH David Lowell
L'avocat Tennessee Fredericks décide de laver de tous soupçons la superbe Rena, accusée du meurtre de son mari.
Elle prétend avec fougue qu'à l'heure du crime, elle était avec son amant. Un bûcheron en est témoin, mais il est assassiné. Le détective de Tennessee découvre dans le camion de cet homme un mystérieux carnet avec un certain numéro
de téléphone qui permettra finalement d'innocenter la belle .....
Hébergeur : Uptobox
Fichier : mkv
Qualité : tvRiP
Codecs : x264, AC3
Langue : Français
Taille : 1.11 Go
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Une Trouvaille signée : Chems
La Furie du Texas (Texas Express) (1951) VOStFR x264 AC3
Titre original : Fort Worth
Réalisé par : Edwin-L. Marin
Produit par : Jack-L. Warner Harry-M. Warner Anthony Veiller Warner Bros. Pictures First National Pictures The Vitaphone Corporation
Genre : Western
Durée : 01:20:00 , Couleurs
Année : 1951
Date de sortie en salle : 07/07/1954
Pays : Etats-Unis
Acteurs : Randolph Scott, David Brian, Phyllis Thaxter, Helena Carter, Dickie Jones, Ray Teal, Michael Tolan, Paul Picerni, Emerson Treacy, Bob Steel
http://wild-wild-western.over-blog.com/article-la-furie-du-texas-1951-37888731.html
https://forum.westernmovies.fr/viewtopic.php?t=6009
Ancien tireur d’élite, Ned Britt (Randolph Scott) a troqué son six-coups contre un stylo depuis qu’il dirige un journal au Kansas, souhaitant désormais combattre les injustices d’une manière plus pacifique. Avec ses partenaires Ben Garvin (Emerson Treacy) et Luther Wick (Dick Jones), il se dirige au sein d’une caravane de pionniers vers San Antonio pour ouvrir un nouveau journal. Sur leur route, Flora Talbot (Phyllis Thaxter) rejoint la caravane. Ned la connait bien puisqu’il fut l’employé de son père des années auparavant à Fort Worth. Elle lui apprend qu’elle projette de se marier avec Blair Lunsford (David Brian), ancien ami et complice de Ned, désormais richissime vendeur de bétail. Gabe Clevenger (Ray Teal), chef d’un redoutable gang qui terrorise la ville de Fort Worth, et qui a déjà eu maille à partir avec Ned quatorze ans auparavant, ne souhaite pas que ce dernier revienne s’installer dans son fief. Un de ses hommes déclenche une panique au sein d’un troupeau de bétail, ce qui cause la mort d’un jeune garçon qui faisait partie du convoi et dont Ned s’était pris d’amitié. Au grand dam de Flora, Ned refuse néanmoins de se servir de ses armes pour punir les "meurtriers". A leur arrivée à Fort Worth, Blair persuade Ned d’ouvrir le journal dans sa ville qui attend instamment l’arrivée du chemin de fer et qui devrait très vite prospérer. Une chose chiffonne néanmoins Ned : comment son ancien ami s’est-il débrouillé pour s’approprier autant de terres à si bas prix et aussi rapidement ? Serait-il en cheville avec Clevenger ? Ne se serait-il pas considérablement enrichi en escroquant les terres de la population menacée par le banditisme florissant soutenu par lui-même ? Quoi qu’il en soit, dans le doute, les deux hommes travaillent en bonne entente. Et quand les mots ne s’avèreront pas assez puissants pour déloger la mauvaise herbe, Ned n’hésitera pas à s’emparer de l’insigne de shérif qui se trouve sur le torse d’un couard, et d’aller régler ses comptes à coups de revolver...
Edwin L. Marin n’assistera pas à la première de son dernier film puisqu’il décéda quelques semaines avant sa sortie. Né en 1899, il arrive à Hollywood au début de 1930. D’abord assistant metteur en scène, il signe son premier film en 1933 et en réalise plus de trente cinq avant d’aborder le western. Ce sera en 1944 pour la RKO avec L’Amazone aux yeux verts (Tall in the Saddle) : John Wayne en était la tête d’affiche et il était accompagné par Ella Raines dans un rôle de femme forte qui faisait forte impression. Cela dit, ce western-policier ne se révélait que tout juste plaisant tout comme celui qui suivit, Abilene Town où le cinéaste fit tourner Randolph Scott pour la première fois. Ce furent pourtant, de ceux que j’ai pu voir, ses meilleurs westerns si on leur ajoute l’intéressant Raton Pass avec Patricia Neal, mélange de western et de mélodrame. Juste moyens mais pas déplaisants. Parmi ses sept autres westerns, six ont Randolph Scott comme acteur principal. Trois bénéficient de titres "exotiques" aux parfums d’aventure pour le moins alléchants : Canadian Pacific, The Cariboo Trail ou Fighting Man of the Plains. Ils furent produits par l’indépendant Nat Holt et distribués par la Fox mais sont malheureusement difficiles à voir. Les trois autres, plus connus par le fait d’être plus souvent diffusés, ont été tournés pour la Warner. Dans le domaine de la série B westernienne, le studio proposant depuis quelques années le bas du panier, Colt 45 et Sugarfoot ne représentent en effet pas grand intérêt (le second étant même un sombre navet) et il en est de même concernant son ultime film, Fort Worth, baptisé en français La Furie du Texas - on se demande bien pourquoi, le personnage féminin interprété par Phyllis Thaxter n’ayant que peu d'importance et n'étant en rien une harpie.
Hormis le fait de trouver Randolph Scott dans la peau d’un journaliste n’hésitant pas à endosser le tablier d’imprimeur à l’occasion, affirmant à plusieurs reprises préférer l’efficacité des mots à celle des armes à feu, il n'y a rien de bien nouveau à se mettre sous la dent ! Comme Fort Worth est produit par la Warner, les conventions scénaristiques vont même bon train et les personnages caricaturaux foisonnent. Edwin L. Marin n’étant pas un très bon metteur en scène, il est clair qu’il n’allait certainement pas pouvoir relever le niveau ; bref la cuvée s’annonce plutôt terne. Heureusement, Fort Worth bénéficie d’un "méchant" flamboyant de tout premier ordre, superbement interprété par un David Brian sacrément charismatique et qui vole carrément la vedette à Randolph Scott ; ce qui n’empêche pas ce dernier d’avoir toujours autant de classe et d’élégance. Le personnage de Blair Lunsford, arriviste visionnaire et sans scrupules est quasiment la seule bonne chose à sauver de ce western plus que faiblard. Très ambigu, on ne sait jamais dans quel camp il se situe, on ne sait jamais s’il ment ou dit la vérité mais il se révèle crédible dans tous les cas. Son sourire carnassier, sa manière de se servir de deux armes à la fois, ses volte-face permanentes, sa prestance et son bagout font de Blair Lunsford un personnage assez passionnant ; il le restera d’ailleurs jusqu’au bout, toutes les équivoques n’ayant pas été levées au moment où il succombe. Voulant s’approprier le maximum de terres (pour cela, il capitalise sur la peur des habitants face à la terreur que fait régner Clevenger et rachète leur propriété à prix plancher quant ils décident de fuir la région) et devenir gouverneur du Texas, sa mégalomanie dictatoriale est toujours accompagnée d’une bonhommie et d’une intelligence qui peuvent faire croire que ses idées de grandeur veulent peut-être servir l’Etat du Texas et non seulement ses intérêts personnels. On pense parfois au personnage d’Errol Flynn dans La Rivière d’argent (Silver River) ou à celui de Vincent Price dans Le Baron de l’Arizona de Samuel Fuller.
A ses côtés, on trouve quelques seconds rôles peu marquants, un "bad guy" peu convaincant et encore moins effrayant en la personne de Ray Teal, ainsi qu’un personnage féminin sous-employé. Bref, David Brian porte le film sur ses épaules, ce qui évite qu’on s’y ennuie. Mais il est bien le seul à nous tenir éveillé au sein d’une intrigue inutilement embrouillée et autrement plutôt convenue. L’impression de déjà-vu pour le reste est amplifiée par le fait de nous retrouver devant des situations et même des plans et séquences repris intégralement de Dodge City de Michael Curtiz : la mort d’un enfant piétiné, la course entre une diligence et un train, la fusillade dans un wagon en flammes... On y trouve néanmoins un Technicolor toujours aussi réjouissant pour les mirettes et quelques moments assez efficaces, notamment les fusillades très bien menées : l’échange des revolvers à la volée entre Randolph Scott et David Brian alors qu’ils étaient tenus en joue est même assez jouissif. Dans l’ensemble, ce n’est guère mieux que Colt 45 - pour ceux qui connaîtraient ce dernier - mais moins idiot que Sugarfoot ; dans tous les cas, hormis les fans de Randolph Scott ou les aficionados de la série B peu difficiles ou regardants, La Furie du Texas ne pourra probablement pas plaire à grand monde. On peut facilement faire l’impasse si l'on veut ne pas être trop vite lassé du western américain classique. Il n'y a pas grand chose à en dire de plus en tout cas.
Hébergeur : Uptobox
Fichier : mkv
Codecs : x264 ; AC3
Langue: Anglais
Sous-Titres: Français
Taille : 561.6 MiB
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Une exclusivité signée : Chems
Morituri (2007) - Okacha Touita
Titre original : Morituri
Année : 2007
Pays : Algérie, France
Genre : Drame
Réalisateur : Okacha Touita
Scénario : Michel Alexandre, Nadia Char, Okacha Touita, Yasmina Khadra (nouvelle)
Durée : 116 min
Avec : Miloud Khetib, Azzedine Bouraghda, Boualem Benani, Ahmed Benaissa, Rachid Fares, Malika Belbey, Sid Ali Kouiret, Sid Ahmed Agoumi, Mohamed Djouhari, Mohamed Djamal Allam
1990. Dans la guerre civile qui déchire l'Algérie, le commissaire de police Brahim Llob, la cinquantaine, traque les islamistes au quotidien. Devenu la cible privilégiée de ces derniers, c'est avec la peur au ventre qu'il intègre chaque matin son bureau au Commissariat Central d'Alger. Gênant pour le pouvoir en place, s'apprêtant à publier un livre dénonciateur, Morituri, Llob est dans l'obligation de prendre sa retraite anticipée, mais pourra-t-il en profiter ?
Langue : Arabe sous-titré Français
Qualité : DVDRiP
Résolution : 616x368
Format : AVI
Taille : 997 MB
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MdP : HmB79
Bab El-Oued City (1994) - Merzak Allouache
Titre original : Bab El-Oued City
Année : 1994
Genre : Comédie. Drame
Réalisation : Merzak Allouache
Scénario : Merzak Allouache
Durée : 93 min
Pays d’origine : Algérie
France
Allemagne
Suisse
Date de sortie :
Avec : Nadia Kaci, Mohamed Ourdache, Hassan Abidou, Mabrouk Ait Amara
L'Algérie en 1989 : peu de temps après les émeutes d'octobre 1988, la vie quotidienne est dure dans le quartier de Bab El Oued à Alger. Boualem arrache, sur son immeuble, un haut-parleur diffusant la parole de l'imam, car cela l'empêchait de dormir (il travaille de nuit). Les intégristes islamistes saisissent ce prétexte pour répandre la terreur. Ainsi, ils prennent à partie Ouardya, une femme aux mœurs jugées trop libres.
Langue : Arabe + subs en Anglais (srt)
Qualité : DVDRiP
Résolution : 592x352
Format : AVI
Taille : 698 MB
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StAng : https://oload.fun/f/PqeD19ZfxjU/18821_ENG.srt
Mdp : HmB79
Le Vent des Aurès (Rih Al Awras) - 1967 - VOStFR - Mohammed Lakhdar-Hamina
Titre original : Rih al awras ريح الاوراس
Année : 1967
Pays : Algérie
Genre : Drame Historique
Réalisateur : Mohammed Lakhdar-Hamina
Scénario :Tewfik Fares, Mohammed Lakhdar-Hamina
Durée : 95 min
Dates de sortie :
Dans une Algérie colonisée par la France, au fin fond de la campagne (aux Aurès), une mère cherche désespérément son fils raflé par l’armée française et incarcéré depuis plusieurs semaines dans un camp. Avec courage, elle défie les soldats français pour le trouver, allant d'un camp à l’autre, son obstination l’amène à trouver le camp dans lequel se trouve son fils, et d'y revenir jour après jour, indifférente aux menaces et aux intimidations des soldats français, animée par le plus pur et le plus fort des sentiments humains : l’amour d’une mère.
Langue : Arabe sous-titré Français
Qualité : TVRip
Résolution: 720x570
Format : MKV
Taille : 1,14 GB
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L'assassinat de Trotsky (1972) French x264 720p tvRiP
Reconstitution fidèle de l'assassinat du rival de Staline par Jackson
qui par l'intermédiaire de Gita, une amie de Trotsky, réussit à gagner sa confiance.
Qualité : tvRiP
Format : mp4
Langue : French
Codec vidéo : x264
Codec audio : AC3
Taille totale : 1,51 Go
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Ou (L'Assassinat de Trotsky (1972) French DVDRiP XViD AC3.avi (1,62 GB)
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La Mission du capitaine Benson (1956) VO+StFR x264 AC3
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Titre Original : 7th Cavalry
Date de sortie initiale : 7 décembre 1956
Réalisateur : Joseph H. Lewis
Producteurs : Randolph Scott, Harry Joe Brown
Acteurs : Randolph Scott, Barbara Hale, Jay C. Flippen
Le capitaine Benson (Randolph Scott) du fameux 7ème de Cavalerie du général Custer est de retour à Fort Lincoln ; il ramène avec lui sa fiancée Martha (Barbara Hale), la fille du colonel Kellog (Russell Hicks). Mais quelle n’est pas sa surprise quand il constate que le fortin a été déserté. Enfin presque, puisqu’il y retrouve au bout d’un moment quelques prisonniers gardés par le Sergent Bates (Jay C. Flippen) ainsi que l’épouse d’un officier (Jeanette Nolan) qui l’agresse sans tarder, l’accusant de lâcheté et de couardise pour ne pas avoir été sur le champ de bataille de Little Big Horn. Il a beau lui dire que c’est Custer lui-même qui lui avait donné son congé, elle ne veut rien entendre et lui apprend alors le massacre perpétré par les Indiens et la débâcle du régiment de Custer. Bientôt les quelques survivants rentrent à leur tour, tout aussi amers envers le capitaine. Une enquête est ouverte par le Colonel Kellog pour déterminer les causes de la défaite écrasante de Custer ainsi que celles de l’absence de certains officiers. Concernant "l’abandon de poste" de Benson, le colonel ne prend pas en compte les arguments de son inférieur, aucune preuve ni aucun témoin venant les valider : ce qui l’arrange bien puisqu’il ne veut pour rien au monde du capitaine pour gendre, un parvenu ayant intégré l’armée sans passer par West Point mais grâce à l’amitié que lui portait Custer. Quand le Président des États-Unis demande à ce que l’on aille ramener pour des funérailles officielles les corps des officiers morts au combat à Little Big Horn, Benson, afin de se disculper, se porte volontaire pour commander le détachement de cette mission suicide. En effet les Sioux ont décrété les lieux sacrés depuis la victoire remportée...
Comme je l’écrivais lors de ma critique de A Lawless Street (Ville sans loi), le western précédent de Joseph H. Lewis avec déjà Randolph Scott en tête d’affiche, lorsque l’on évoque le nom du cinéaste de nos jours on pense avant tout au film noir. Il s'agit en effet, avec pourtant peu de titres à son actif, de l'un des plus grands cinéastes de série B ayant œuvré dans le genre. On se souviendra surtout du fulgurant Gun Crazy (Le Démon des armes), du très bon A Lady Without Passport ainsi que de l'excellent The Big Combo (Association criminelle). Mais, comme l’écrivaient assez justement Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon dans leur 50 ans de cinéma américain : "Il y a un mystère Lewis ; il ne tient pas tant à l'inégalité de sa production, encore qu'entre The Big Combo et 7th Cavalry il y a un vrai abîme, et qu'à côté de recherches techniques ou formelles sidérantes, on peut tomber sur des films totalement plats..." Et l'on ne peut qu’entériner cet avis à la vision de ce western militaire qui ne pourra que décevoir les admirateurs des films noirs précédemment cités. Si beaucoup penseront que La Mission du Capitaine Benson est un de ses premiers essais dans le genre, il n'en est en fait rien. Auparavant, étalés sur une vingtaine d’années, Lewis en réalisa une douzaine d'autres qui, il est vrai, sont devenus rarissimes. Ils furent tournés exclusivement pour les studios Universal et Columbia, ne dépassèrent jamais les 60 minutes et devaient être diffusés en salles en première partie de programme. Juste avant 7th Cavalry, A Lawless Street fut un western urbain très agréable et assez original sur la forme - préfigurant d'ailleurs assez Forty Guns (Quarante tueurs) de Samuel Fuller. Quoiqu’intéressant, le western de cavalerie qui nous concerne ici est bien inférieur à ce dernier, le cinéaste ne faisant des étincelles qu'à de rares instants (notamment lors des dix premières minutes), le reste s'avérant formellement parlant assez quelconque.
Le tristement célèbre 7ème de Cavalerie du titre original n’était autre que le régiment du général Custer. La première originalité du western de Joseph H. Lewis est qu’il débute là où La Charge fantastique (They Died with Their Boots On) de Raoul Walsh se terminait, juste après la défaite et la mort du fameux officier à Little Big Horn. Et comme son illustre prédécesseur, 7th Cavalry semble prendre fait et cause pour ce haut-gradé par l’intermédiaire du personnage principal interprété par Randolph Scott qui est le seul à prendre la défense du général lorsqu’on cherche à le fustiger, comme oser dire que c’était un va-t-en-guerre uniquement préoccupé par la recherche de la gloriole. Il était assez culotté pour l’époque de dédouaner Custer de cette cuisante défaite alors que comme la plupart des autres soldats et officiers du film, on lui en impute aujourd’hui l’entière responsabilité : « Il se prenait pour Dieu et se croyait invincible. Il a désobéi aux ordres ! Pour tirer toute la gloire à lui en cas de victoire ! Custer aurait pu aussi bien faire sauter la cervelle de ses soldats lui-même » dit de lui avec une rare virulence l'un des quelques survivants de la bataille. Sur quoi, il se prend un magistral coup de poing dans la figure par le capitaine Benson. De la part d’un officier si haut-gradé, ce geste totalement déplacé rend le personnage de Benson plus humain. Il faut dire que, dans le film, Custer était son meilleur ami au sein de l’armée et qu’il était celui grâce à qui il avait pu intégrer la cavalerie. En effet, pas assez doué pour faire West Point, Benson n’aurait jamais pu incorporer les Tuniques Bleues sans le soutien du général. Une autre explication à ce massacrant mouvement d’humeur, c'est le fait d’être injustement considéré par tous comme un pestiféré : « On se souviendra de moi comme de l’homme qui n’était pas là » dit-il dépité, alors que c’est Custer lui-même qui lui avait donné l’ordre de quitter son service le temps de ramener sa fiancée au fort. On ne serait énervé et vexé à moins !
Voilà un postulat de départ très original et assez captivant d’autant qu’une sorte de procès va avoir lieu pour essayer de comprendre les tenants et les aboutissants de cette débâcle historique, mettant même en scène certains officiers ayant réellement existé tels le major Reno (Frank Wilcox) ou le capitaine Benteen (Michael Pate).. Seront abordés au passage des réflexions sur la loyauté, l’obéissance aux ordres, le libre-arbitre, le respect de la hiérarchie et les conséquences humaines d’un tel désastre. Mais dès la fin de la première demi-heure, on passe sans crier gare à toute autre chose, à un épisode imaginaire survenu suite à la défaite de Little Big Horn : on demande à un détachement militaire d’aller rapatrier les corps des officiers encore couchés sur le champ de bataille et de retrouver la dépouille de Custer afin qu’il ait des funérailles officielles. Le problème est que les Indiens occupent toujours le terrain et qu’ils refusent le droit à quiconque d’occuper les lieux qu’ils ont décrété sacrés suite à la victoire inespérée remportée en cet endroit. Pour se dédouaner des accusations qu’on lui fait porter, Benson va se porter volontaire pour accomplir cette mission, emmenant avec lui toutes les fortes têtes du régiment, ceux qui étaient restés prisonniers au fort durant la bataille, les violents et les soudards. Avec de telles idées (souvent inédites), il y avait encore de quoi se délecter. A priori, elles se trouvaient dans le roman à l’origine du scénario ; le problème vient d’un scénariste inexpérimenté (ce sera d’ailleurs son unique travail pour le cinéma) qui rend tous ces passionnantes pistes dramatiques ternes, sans saveur ni ampleur. En toute fin, les auteurs interrogent même avec un certain respect les croyances et les superstitions des religions indiennes et catholiques sans néanmoins creuser plus avant cette thématique brièvement survolée.
La faute n’est pas à imputer au seul scénariste, mais également à Joseph H. Lewis qui n’hésitait pas à avouer s’être désintéressé très vite de ce projet. Si le prologue de l’arrivée dans le fort déserté est très réussi, intriguant à souhait de par la création d'une ambiance mortifère et inquiétante, tout à fait dans la lignée des meilleures séquences du cinéaste dans d’autres genres (avec son lot de cadrages insolites, de panoramiques à 180° et de longs plans séquences), la suite ne confirme malheureusement pas cette superbe entrée en matière, et devient rapidement au contraire théâtrale, statique, bavarde et plate, mais néanmoins encore intéressante de par les thèmes abordés, les idées développées. Alors que la seconde partie (la mission proprement dite) semblait devoir apporter aux amateur de frissons l'action attendue jusqu’à présent, on regrette presque d’avoir été impatient au vu des deux seules séquences de combats à poings nus qui auront lieu - dont l’une entre Randolph Scott et un Indien qui ressemble à tout sauf à un Indien) - toutes deux molles, bâclées et ridicules, les cascadeurs ne semblant pas très motivés par leur travail - Joseph H. Lewis ayant apparemment de son côté décidé d’abdiquer toutes recherches visuelles et idées de mise en scène. Quant à la grande séquence de bataille finale qui semblait inévitable, avec le petit groupe de soldats encerclé par des centaines d’Indiens refusant que les militaires embarquent les corps de leurs compagnons morts au combat, elle n’aura finalement pas lieu à cause d’un retournement de situation pour le moins improbable et malheureusement assez risible, qui met en lumière la "doublure fantôme" du cheval de Custer (je ne vous en dirai cependant pas plus). La tension est néanmoins palpable et la vision des Indiens à ce moment-là très respectueuse malgré tout. Randolph Scott, portant les vêtements militaires avec une certaine classe, est tout à fait crédible dans ce rôle d’officier loyal et intègre, injustement accusé de couardise ; mais son personnage, comme tous les autres d’ailleurs, ne bénéficie pas d’une écriture particulièrement fouillée ni recherchée qui aurait pu nous le rendre plus attachant. Ce qui peut bien arriver aux différents protagonistes nous est alors presque totalement égal ! En effet, aucun second rôle ne vient relever le niveau, pas plus les bad guys que les personnages féminins, trop conventionnels et pauvrement développés pour nous intéresser plus en profondeur.
Western à petit budget, 7th Cavalry est un film plutôt soigné dans l'ensemble mais vraiment trop paresseux, dans lequel les dialogues abondants (pas spécialement marquants) priment sur l’action (guère plus mémorable lorsqu'elle surgit). Plastiquement et cinématographiquement sans grand intérêt à quelques splendides plans près, il s'agit d'une oeuvre routinière assez décevante de la part de Joseph H. Lewis qui a souvent été plus inspiré. 7th Cavalry reste néanmoins presque constamment intéressant par son aspect socio-historique, sa façon d’aborder les conséquences de la bataille de Little Big Horn. Grâce à ces arguments, l’ennui n'a pas le temps de s’installer d’autant que la musique martiale de Mischa Bakaleinikoff possède un certain allant et que les paysages sont jolis à regarder (même si le film n'a pas été tourné sur les lieux de l'action mais au Mexique). On aura donc le droit de préférer La Mission du commandant Lex à celle du Capitaine Benson ; et l'on se penchera avec plus de jubilation sur Thunder Over the Plains (La Trahison du capitaine Porter) si l'on souhaite voir Randolph Scott porter la tunique bleue, voire même - si le voir endosser le gris des Confédérés ne vous dérange pas - la superbe Caravane héroïque (Virginia City) de Michael Curtiz. Ce western de Joseph H. Lewis ne sera à conseiller qu'aux fans de Randolph Scott ; avec Harry Joe Brown en tant que producteur, le comédien fera néanmoins beaucoup mieux.
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