Le tombeau est le port où nous arrivons tous après une navigation plus ou moins orageuse.
Proverbe oriental ; Les apologues et contes orientaux (1784)
Le voyageur de la Toussaint (1943) VOF Restaurée 1080p BDRiP
Origine : Italy, France
Réalisateur : Louis Daquin
Acteurs : Assia Noris, Jules Berry, Gabrielle Dorziat, Guillaume de Sax, Jean Desailly, Simone Valère, Serge Reggiani, Simone Signoret
Genre : Drame, Crime
Durée : 1h 42min
Date de sortie : 08 Avril 1943
Titre original : Le voyageur de la Toussaint
Critiques Spectateurs : 4.3
Plus d'information sur themoviedb : http://www.themoviedb.org/movie/276662
https://www.cinema-francais.fr/
Par un triste soir de novembre, Gilles Mauvoisin, qui vient de perdre ses parents, débarque à La Rochelle. Il flaire rapidement l'atmosphère de cette ville dont les notables forment ce que l'on appelle Le Syndicat, qui étend son ombre et sa puissance sur la ville.
Critique
Il s'agit d'un film policier en noir et blanc tourné pendant l'occupation. Cela se ressent tant l'atmosphère du film est lourde avec des personnages tristounets. Le film a probablement été tourné avec peu de moyens. Le scénario est tiré du roman de Simenon publié peu de temps avant. Mais il ne s'agit pas d'une enquête du Commissaire Maigret. L'histoire se déroule à la Rochelle. Il y a quelques vues du port, pas suffisamment exploité à mon avis. La peinture sociale est peu reluisante. La ville est aux mains du syndicat, une dizaine de gros bonnets qui contrôlent tout. La presse n'est pas indépendante, elle manipule l'opinion, salit certaines personnes et essaye d'influer la justice. Gilles débarque dans cette ville et à la suite de la mort de son oncle il hérite d'une grande fortune. Par la suite la police découvre que son oncle a été empoisonné ... Le scénario ne suit l'enquête policière. Le rythme du film est extrêmement lent pour ne pas dire très mou. Tout manque de rythme : c'est très statique, le montage manque de dynamisme. Les personnages sont stéréotypés. Il n'y a pas beaucoup de personnages sympathiques. La plupart des personnages sont même des ordures. L'interprétation est assez bonne, sans plus. Jean Desailly interprète Gilles. C'est son premier rôle au cinéma. C'est également l'un des premiers films du jeune Serge Reggiani.
Qualité : BRRiP
Format : mkv
Langue : True French
Codec vidéo : x265 à 5000kbps
Codec audio : DTS à 768kbps
https://1fichier.com/?aryp29i6kshcswlaux7u
Assia Noris
Lorsque sort en salles "Le voyageur de la toussaint", il existe déjà une dizaine d'adaptations ciné de Georges Simenon ("La tête d'un homme", "Les inconnus dans la maison"...). L'écrivain liégeois a connu très tôt les honneurs du cinéma français, mais le film de Louis Daquin apporte un degré d'ambition supplémentaire.
Très fidèle au roman de l'auteur belge, "Le voyageur de la toussaint" reproduit en effet l'intégralité du microcosme décrit dans le roman, avec une reconstitution en studio des rues de La Rochelle et un certain nombre de prises de vue réelles de la ville (du port en particulier).
Le réalisateur parvient à installer une véritable atmosphère, entre les quais brumeux où se découpent l'ombre des navires, les petits bars malfamés du port, et les rues commerçantes du centre-ville.
D'autre part, le nombre de personnages présents dans le récit s'avère considérable, et les liens qui les unissent sont complexes, surtout dans un film dont la durée excède à peine une heure et demie.
Pourtant, affecté au scénario et aux dialogues, l'écrivain Marcel Aymé effectue un travail considérable, parvenant à rendre l'ensemble intelligible sans trahir le texte de Simenon.
On suit donc l'arrivée à La Rochelle d'un jeune orphelin naïf, qui hérite de son oncle tout juste décédé, un baron local autodidacte, à certaines conditions. Le jeune héritier candide et scrupuleux sera vite confronté à la puissance du "syndicat" local, une oligarchie soucieuse de conserver ses privilèges.
En milieu de bobine, cette fresque provinciale prend une tournure policière, avec la découverte de plusieurs crimes et la recherche des coupables, venant habilement relancer l'intérêt du récit.
Malgré quelques idées artificielles (le coffre et sa combinaison secrète), le roman de Simenon offre une structure solide sur laquelle se reposent intelligemment Aymé et Daquin, qui ont simplement le tort d'affadir le dénouement avec un happy end un peu différent du bouquin.
Un pêché véniel qu'on leur pardonnera volontiers, tant "Le voyageur de la Toussaint" est un film réussi, souvent sombre et audacieux, l'un des meilleurs tournés sous l'Occupation - même s'il faut admettre que certains aspects ont forcément vieilli (les comportements amoureux, par exemple).
Un dernier mot sur le riche casting, particulièrement équilibré, puisque les auteurs parviennent à donner une place équivalente à chacun, tant aux glorieux anciens (Jules Berry, Louis Seigner, Gabrielle Dorziat, Guillaume de Sax) qu'à la jeune génération (Jean Desailly, Serge Reggiani, Simone Valère).
Avec une mention pour la belle Assia Norris, cette actrice italienne d'origine russe - au français parfait - tournant ici son unique rôle pour le cinéma hexagonal.
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Il y a dans ce film pas mal de gratin du vieux cinéma français..
La "Toussaint" c'est la fête de tous les Saints, "Défunts" la fête de tous les Morts...Par conséquent, "A vie Mort Tu Erres"