Le tombeau est le port où nous arrivons tous après une navigation plus ou moins orageuse.
Proverbe oriental ; Les apologues et contes orientaux (1784)
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L'Étau (1969) Multi+StFR BluRay - Alfred Hitchcock
L'Étau (1969) Multi+StFR BluRay - Alfred Hitchcock
Titre original : Topaz
Titre secondaire : l'Etreinte glacée
Film de : Alfred Hitchcock
Produit par : Universal Pictures
Genre : Espionnage, Thriller et Policier
Durée : 2 h 23
Sortie :
17 décembre 1969, 
13 mars 1970
Budget : 4,000,000 $
Pays d'origine : États-Unis
Avec : Frederick Stafford, Dany Robin, John Vernon, Karin Dor, Michel Piccoli, Philippe Noiret
Au Danemark en 1962, des agents américains organisent l’évasion d’un haut fonctionnaire soviétique, de son épouse et de sa fille. Les Américains veulent obtenir des renseignements sur les activités des Soviétiques à Cuba et apprennent que l'Union soviétique a l'intention d'y livrer des missiles (cela arriva effectivement lors de la crise des missiles de Cuba).
Nordstrom (John Forsythe), un agent de la CIA, retrouve son collègue français, André Devereaux (Frederick Stafford), qui est accompagné de son épouse, Nicole (Dany Robin), de sa fille, Michèle (Claude Jade) et de son gendre, François Picard (Michel Subor), qui sont en voyage de noces. La rencontre familiale à New York est bloquée par l'action d'André et d'un Martiniquais (Roscoe Lee Browne) à l'hôtel, où sont descendus les diplomates cubains qui venaient assister à une session de l'ONU.
Nicole reproche à son mari d'avoir une maîtresse cubaine, Juanita (Karin Dor), qu'il retrouvera à La Havane. Elle est la maîtresse de Rico Parra (John Vernon), collaborateur de Fidel Castro, qui finit par démasquer et tuer Juanita. À son retour, André apprend que certains Français font partie de l'organisation pro-soviétique « Opale » (« Topaz » dans la version originale). Leur chef est surnommé « Colombine », et l'économiste Henri Jarré (Philippe Noiret) en ferait partie.
À son retour à Paris, André est invité à un cocktail chez Jacques Granville (Michel Piccoli), ancien camarade dans la Résistance. André demande à son gendre François d'interroger Jarré. Inquiets de n'avoir plus de nouvelles de François, André et sa fille Michèle se rendent chez Jarré. Ils y trouvent le cadavre de ce dernier, qui s'est apparemment suicidé.
François réapparaît alors. Il avait été enlevé, mais a pu échapper à ses kidnappeurs et rapporte un renseignement crucial : un numéro de téléphone qu'il a entendu pendant sa captivité. Nicole reconnaît ce numéro de téléphone comme étant celui de Granville, et avoue que ce dernier était son amant. « Colombine » , c'était donc lui. Apprenant peu après qu'il est démasqué, Granville se suicide.
Critique
Hitchcock nous délivre ici un film d'espionnage ou l'intrigue politique se mêle étroitement et subtilement (hitchcockiennement?) à une intrigue adultéreuse. Résultat, c'est bon, on est tenu en haleine sans pour jamais tomber dans le véritable mélodrame digne d'un téléfilm du dimanche.
La mise en scène est toujours impeccable. Hitchcock a bien compris que pour qu'on tient à un personnage il faut le confronter à un obstacle, chose qu'il arrive à faire à chaque fois qu'on passe d'un protagoniste à l'autre. Résultat, le film est dense sans pourtant être complexe, les psychologies semblent tout de suite plus affinées, et il semble difficile d'en détester un seul.
Le seul bémol du film réside dans sa fin un peu trop expéditive. Dans les bonus j'ai pu me rendre compte que Hitchcock avait tourné 2 fins mais qu'aucune ne furent choisies... celle qui a été diffusée à sa sortie en salle n'est rien qu'un montage sauve-tout... Alors la première fin, qui me semble un peu ridicule, Devereaux accepte un duel à mort avec son ami/traître, mais un russe sniper vient interrompre e combat en abattant leur agent double... un peu con: c'est pas parce qu'on est en France qu'on règle les querelles en duel dans un terrain de foot et ensuite parce qu'on n'y croit pas à cet alibi du 'il ne leur servait plus à rien'... autant l’abattre bien sûr!... La seconde qui, pour moi, était la meilleure de toutes, voit Devereaux rentrer enfin en France avec sa famille et apercevant au loin, son ami/traître (incarné par Picolli, au passage) prendre un avion pour la Russie et s'exclamant qu'il n'avait plus rien à faire en France, le cigare coincé entre deux lèvres glorifiant la joie.
Bref un excellent Hitchcock, sous estimé apparemment et à voir!
Hébergeur : Uptobox
Qualité : BluRay
Type : mkv
Langue :
Français, Anglais
Sous-titres : Français
Taille : 1.54 GB + 2.11 GB + 97.8 MB
Version Multi+StFR, qualité Bluray. C'est la version "courte" habituellement diffusée.
https://uptobox.com/4g0pugyqbtna
Version VO+StFR, qualité Bluray, version longue dite " director's cut" avec notamment une fin différente de celle de la version courte pour laquelle j'ai fait le sous-titrage.
https://uptobox.com/klvaw50tz9me
Pour les aficionados, en version VO+StFR, les 3 fins alternatives du film qu'avaient tournées Hitchcock :
La 1ère (la scène du duel) n'a, à ma connaissance, jamais été retenue au montage ou au remontage du film.
La 2ème (la scène à l'aéroport dans laquelle Michel Piccoli monte dans un avion d'Aéroflot) reprise dans la version longue.
La troisième (celle où Michel Piccoli se suicide dans sa maison) est celle de la version courte habituellement diffusée.https://uptobox.com/gtr4c8whv25y
Une exclusivité signée : Renaud
Dany Robin
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Synopsis court
Boris Kusenov décide de passer à l'Ouest, avec sa femme et sa fille. Son évasion est organisée et en échange de cette liberté il informe les Américains sur un trafic d'armes Russes à Cuba. Un espion français est alors parachuté à Cuba où, il obtient de précieux renseignements
Critique
En 1969, Alfred Hitchcock présente "L'étau" un film d'espionnage inspiré du roman de Léon Uris "Topaz".
En 1973, Henri Verneuil présente "Le serpent" inspiré du roman de Pierre Nord "Le 13ème suicidé".
Il s'agit de la même affaire. Il est intéressant de comparer les deux versions.
Dans la version américaine, il est fait une très longue digression à Cuba: à ce moment, le public américain est passionné par l'affaire des missiles.
On voit aussi que la France est considérée par les américains comme un pays neutre plutôt qu'un allié. Dans ce film, on voit même le transfuge russe conseiller à l'agent français de se réfugier au Etats-Unis comme lui. En somme, il conseille au français de passer à l'Ouest. Amusant non? Ou prémonition? Trois ans plus tard la France quitte l'OTAN et De Gaulle vire les américains du territoire français.
Il existe une autre différence fondamentale: dans le film d'Hitchcock, le russe est un vrai transfuge, on ne doute pas de lui, alors que dans la version française, on découvre un peu tard que le russe était en service commandé pour intoxiquer les services alliés.
Dans le couple français vu par les américains, chacun trompe l'autre et c'est normal. On n'en fait pas un fromage.
L'étau n'est pas un des meilleurs films d'Hitchcock, loin s'en faut, mais il est intéressant de le comparer au film de Verneuil et de voir quelle image on se faisait de nous de l'autre côté de l'Atlantique.
Autour du film
- Un autre film donne une version bien différente de l'affaire Golitsyne : Le Serpent, de Henri Verneuil, qui s'inspire du roman Le Treizième suicidé de Pierre Nord.
- Pour éviter la confusion avec la pièce et le film de Marcel Pagnol (Topaze), Topaz fut nommé en France L'Étau ; Topaz est, dans le livre comme dans le film en version originale, le nom de l'organisation secrète en France travaillant pour l'Union soviétique, mais elle devient « Opale » dans la version française du film.
- Apparition d'Hitchcock : à la 27e minute, poussé dans une chaise roulante à l'aéroport, il se lève, salue un homme et part.
- Le personnage Henri Jarré marche avec une béquille puisque l'acteur Philippe Noiret s'était cassé une jambe quelques semaines avant de commencer à tourner. Selon sa fille, à l’émission « Café Picouly » du vendredi 1er octobre 2010, il aurait eu un accident de cheval et se serait trouvé pris sous l'animal, et Hitchcock aurait attendu qu'il puisse se déplacer avec une canne pour commencer le tournage, plutôt que d'engager un autre acteur.
- Le personnage André Deveraux, interprété par l’acteur autrichien Frederick Stafford, célèbre pour son rôle d’OSS 117, fut inspiré de l’espion français du SDECE Philippe Thyraud de Vosjoli, et le personnage de Jacques Granville fut inspiré par Georges Pâques, ancien directeur de l'IHEDN et directeur adjoint du service de presse de l'OTAN depuis 1962. Le premier fit défection aux États-Unis, et le second fut condamné pour avoir livré des secrets de l'OTAN à l'Union soviétique.
- Curieusement, Georges Pâques fut libéré de prison quelques semaines après la sortie du film en France.
- Il y eut trois fins successives pour ce film. La première est un duel au pistolet dans le stade Charlety à Paris, qui était la fin prévue par le scénario, mais la réaction négative du public lors des projections tests poussa Hitchcock à la couper. Une deuxième fin se passe à l'aéroport d'Orly et montra Granville en train de fuir la France. Pour des raisons peu claires, elle non plus ne fut pas retenue. La troisième fin, assez fugitive, fut choisie lors du montage final.
-Fidel Castro et Che Guevara apparaissent dans le film lors d'une réunion en plein air grâce à l'insertion de reportages cinématographiques d'actualité.
Lieu de tournage
Karin Dor