• Hollywood Boulevard (1976) VO+StFR DVDRiP - Allan Arkush

    Hollywood Boulevard (1976) VO+StFR DVDRiP - Allan Arkush

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    Réalisé par : Joe Dante, Allan Arkush

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    Société de production : New World Pictures
    Budget : 60000 dollars
    Genre : Comédie, Thriller, Suspense   
    Nationalité : Drapeau des États-Unis États-Unis
    Durée : 1h23
    Date de sortie : Drapeau des États-Unis 25 Avril 1976
    Avec : Candice Rialson, Mary Woronov, Paul Bartel, George Wagner, Jonathan Kaplan, Rita George

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    Une jeune aspirante actrice va découvrir progressivement le monde impitoyable de la sphère hollywoodienne...La belle et ingénue Candy Wednesday débarque à Hollywood pour y tenter sa chance. D'abord embauchée comme cascadeuse, elle devient rapidement une des têtes d'affiche des studios Miracle Pictures.

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    A Propos

    Premier film de Joe Dante coréalisé avec Allan Arkush et tourné en 10 jours. Produit par Corman, cette comédie-thriller est une bouffée d'air frais même si pas toujours finaude. De l'humour, des filles sexy, quelques belles cascades, que demander de plus ? Un scénar plus étoffé peut-être, qui hésite entre thriller, comédie et même le drame mais ne fait qu'effleurer le tout. Malgré l'humour vachard et cynique de Dante déjà bien présent. Ce film pourrait être un peu l'histoire de l'actrice principale Candice Rialson qui n'a jamais réussi à faire carrière, cessa ses activités en 79 à 28 ans et décéda d'un cancer du foie en 2006 dans l'indifférence générale. Quelques futures personnalités d'Hollywood apparaissent ça et là, on y rencontre aussi la superbe Mary Woronov et son compère Paul Bartel mais la palme reviendra à Dick Miller qui reprend son rôle de Walter Paisley qu'il interprétait dans "Un baquet de sang", le film lui doit beaucoup.

    Critique

    Il n’est pas facile à voir, ce Hollywood Boulevard. Pourtant, il s’agit d’un film incroyable et surtout hilarant, qu’on peut considérer comme le premier vrai long-métrage de Joe Dante en tant que réalisateur. En effet, The Movie Orgy (qui porte bien son nom), techniquement sa première œuvre, constitue plus un mash-up géant et délirant, un fantasme de monteur cinéphile. C’est d’ailleurs après cette expérience que le désormais très respecté cinéaste se fait engager par Roger Corman, producteur culte qu’il n’est plus nécessaire de présenter. Ensemble, ils vont accoucher de cet objet inclassable et fou.

    Quand on réalise un film chez Corman, une seule question se pose : Comment en faire le plus possible avec un budget dérisoire ? Monteur de formation, Dante y répond avec un certain génie : il met en scène une boite de prod’ de série B (ou Z ?) qui cherche elle-même à faire du cinoche à très peu de frais. Ce qui est fort, c’est que ce postulat carrément méta lui permet de réutiliser des plans d’autres long-métrages d’exploitation pour limiter les dépenses. La technique est imparable : le champ nous montre l’équipe de tournage en pleine action, le contre-champ une scène de baston improbable tirée d’un Rambo-like au rabais. Certes, c’est loin d’être la première fois que ce genre de film réutilise des stock-shots, des rushs, voire des pans entiers d’autres œuvres. Toutefois ici, l’astuce permet à Hollywood Boulevard de se démarquer de ses congénères et à dépasser son statut de divertissement opportuniste.

    En réalité, on pourrait presque le comparer à Scream, qui sortira vingt ans plus tard. Wes Craven et Joe Dante jouent tous deux sur les codes du genre auquel ils s’attaquent pour mieux les remettre en question, non sans humour et dérision bien sûr. La société de production « Miracle Pictures » (« si c’est un bon film, c’est un miracle ») ressemble étrangement à celle de Corman : l’économie fait la loi, le voyeurisme est roi et les plateaux sont de joyeux bordels. Mais pas d’ingratitude ni de mépris de la part du cinéaste : Hollywood Boulevard est aussi une ode au petit monde de la série B, univers on-ne-peut plus attachant blindé d’egos surdimensionnés et d’amourettes éphémères.

    Le mal, il vient plutôt d’un système hollywoodien impitoyable, qui berce les jeunes filles d’illusions pour ensuite mieux les rejeter. Le papa des Gremlins dépeint mine de rien une réalité qu’il ne connait alors pas totalement grâce à un humour noir ravageur qui traverse le long-métrage de part en part. Pour lui, les « Miracle Pictures » et consorts, son écurie, malgré leur instabilité et leur image peu flatteuse sont les seuls à recueillir avec une humanité relative ces marginaux d’Hollywood, ceux à qui on a brisé les rêves de gloire.

    Chef-d’œuvre d’auto-dérision et de satire, Hollywood Boulevard s’amuse de l’image qu’on se fait généralement du cinéma d’exploitation, un cinéma bien plus intelligent qu’il en a l’air, en dépit de l’omniprésence des plans-nichons. Dante met en scène les contraintes auxquelles il est lui-même soumis pour mieux s’en moquer. Le procédé n’est pas totalement inoffensif : « Miracle Pictures », c’est l’ultime dégénérescence d’une industrie qui se drape dans un élitisme factice et cruel. Mais finalement, c’est aussi le plus humain des microcosmes qui composent le magma hollywoodien. Il n’est pas question de dissimuler les mécaniques financières moralement douteuses qui interviennent dans ce genre de projet, mais de les afficher avec humour. Les blockbusters maintes fois imités sont-ils réellement différents ? L’homme qui a par la suite réinventé le divertissement grand public ne le dit pas, il n’en a alors pas les moyens.

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    Hébergeur : Uptobox
    Qualité : DVDRiP
    Type : avi
    Langue :
    Drapeau du Royaume-Uni Anglais
    Sous-titres :
    Drapeau de la France Français
    Taille : 1.47 GB

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    https://uptobox.com/ik96ehu4194i

    Une traduction exclusive signée : Uncle Jack

    http://photos1.blogger.com/blogger/7476/603/400/Candice%20Pets%203.jpghttps://iv1.lisimg.com/image/6023647/368full-candice-rialson.jpg

    Candice Rialson

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    Mary Woronov


  • Commentaires

    1
    Jeudi 1er Juillet 2021 à 18:44

    Critique

    Alors qu'ils travaillent comme monteurs pour les bandes-annonces de New World Pictures, Alan Arkush et Joe Dante s'arrangent avec Roger Corman pour tourner ce qui devait être le film le moins cher de l'histoire de cette maison de production : Hollywood Boulevard. Leur idée : utiliser leur expérience de monteur et leur connaissance du catalogue de la boite pour remplacer autant de séquences que possible par des images d'archive ne leur coutant pas un sou. A eux de se débrouiller pour que le scénario fasse sens et limiter au maximum les faux-raccords.

    L'histoire suivra donc Candy Hope, fraichement débarquée à Hollywood pour y devenir une vedette. Elle trouve rapidement un emploi comme cascadeuse puis comme actrice chez Miracle Pictures ("If it's a good picture, it's a Miracle!"), une petite société produisant un long-métrage par semaine.

    Vous l'aurez compris, Miracle Pictures s'inspire largement de New World Pictures. Ce qui permet aux deux réalisateurs de justifier l'utilisation de certaines séquences de films par le fait que les personnages sont justement en train de tourner les séquences en question. L'occasion par exemple d'effectuer un vrai-faux voyage aux Philippines - une des destinations préférées de Roger Corman - histoire de caser plusieurs scènes bel et bien tournées sur place. Ils bénéficient aussi de la présence de leurs figures récurrentes - comme Mary Woronov et l'indispensable Dick Miller - ainsi que de quelques accessoires restant de précédentes productions. Dont les voitures de David Carradine et - justement - Mary Woronov dans Death Race 2000, ce qui est forcément super cool. En parlant de Death Race 2000, son réalisateur Paul Bartel y tient ici le rôle d'un cinéaste allemand se comportant comme s'il filmait à chaque fois un chef d'oeuvre, alors qu'il est aussi le premier à rappeler les deux thèmes principaux des productions Miracle Pictures : les culs et les nichons. Mais la liberté que lui laisse son producteur le satisfaisant pleinement, il n'a aucune envie d'aller voir ailleurs (référence au fait que Paul Bartel a toujours préféré le cinéma indépendant pour les mêmes raisons). Nous retrouvons aussi Jonathan Kaplan, autre réalisateur maison (notamment de l'excellent Truck Turner), ici dans le rôle du libidineux assistant de Paul Bartel.

    Sorti un an avant Star Wars, Hollywood Boulevard reprend déjà à deux reprises le pas-encore-insupportable Cri de Wilhelm. Ce qui suffit à donner le ton : il s'agit d'un long-métrage très méta, très cinéphile, et avant tout porté sur l'humour. Les deux réalisateurs nous demandent d'accepter le concept du film, à savoir ce montage d'extraits de diverses productions liées par une même trame, sans quoi le résultat ne peut pas fonctionner (la supercherie ne tenant pas une seule seconde). Une fois ce contrat passé avec le spectateur, ils peuvent se faire plaisir. Ce métrage fonctionne avant tout sur la personnalité décalée de ses protagonistes - réalisateur précieux, actrices prêtes à tout pour réussir, producteur usant et abusant du carriérisme de ces dernières, agent très occupé, kaiju peu satisfait du scénario de sa prochaine production - et les absurdités que permet le montage, avec un ton enjoué et gentiment moqueur. Pour le documentaire sur le cinéma d'exploitation, nous repasserons.

    A condition de ne pas se braquer au premier faux-raccord, il s'agit d'un film sans grande prétention mais qui fait passer un bon moment. A recommander en priorité aux amoureux des Cormaneries en tout genre.

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