Le tombeau est le port où nous arrivons tous après une navigation plus ou moins orageuse.
Proverbe oriental ; Les apologues et contes orientaux (1784)
Despote (1957) VOStFR DVDRiP AC3 - Joseph H. Lewis
Titre original : The Halliday Brand
Réalisé par : Joseph-H. Lewis
Produit par : United Artists
Genre : Western
Durée : 01:19:00
Date de sortie en salle : Janvier 1957, 14 Septembre 1962
Pays : États-Unis
Avec : Joseph Cotten, Viveca Lindfors, Betsy Blair, Ward Bond.
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Shérif, riche et puissant propriétaire terrien, le vieil Halliday règne en maître incontesté sur la région. Lorsqu'il surprend sa fille Martha dans les bras d'un métis, il se charge indirectement de faire lyncher celui-ci par la foule, pour une histoire de bétail volé...Violemment opposé à son père, le fils aîné Daniel va le rendre encore plus furieux en s'éprenant de la sœur du défunt...
Critique
Le Despote (The Halliday Brand en vo) est un petit film qui dure moins de 80 minutes. Néanmoins dans ce laps de temps, le réalisateur Joseph Lewis arrive à mettre en place les éléments d'une tragédie efficace sur le thème original pour un Western : l'opposition entre un monde ancien et l'émergence d'un monde nouveau.
Ward Bond est le patriarche du clan Halliday, qu'il dirige d'une main de fer. Il incarne les valeurs patriarcales et conservatrices des années 50 (le puritanisme et l'entre-soi). Mais ce petit microcosme va voler en éclats quand sa fille (Betsy Blair) tombe amoureuse d'un métis. Cette situation étant insupportable pour Big Dan Halliday, il abuse de sa situation de Shériff pour livrer le malheureux à la vindicte populaire, et ainsi restaurer l'honneur familial. Mais ce lynchage inique ne sera pas sans conséquences. Le fils prodigue (Joseph Cotten) abandonne le clan et coupe tous liens avec l'odieux despote.
Le récit se déroule par flash-back quand le fils retourne au chevet de son père mourant, mais il n'y a pas de réconciliation possible, et la haine entre le père et le fils est habillement mise en scène par la caméra de Joseph Lewis.
Le look minimaliste et les intérieurs de studio stylisés sont bien utilisés et ajoutent au sentiment d'oppression généré par le film. Le ton n'est donc pas à l'épopée lyrique, ce western se déroule dans un quasi huis-clos. Il n'y a guère de scènes d'action, et l'intrigue est avant tout psychologique. Le film prends tout son sens quand on le replace dans son contexte : l'émergence de la contre-culture des années 60 et le mouvement des droits civiques. Le pater familias représente l'Amérique des années 50 qui doit laisser sa place à une société plus égalitaire représenté par le fils.
Hébergeur : Uptobox
Qualité : DVDRiP
Type : mkv
Vidéo : AVC, 1952 Kbps | 708×480 | 23.976 fps
Audio : AC-3, 192 Kbps | 1 channel | 44.1 KHz
Langue : Anglais
Sous-Titres : Français
Taille : 1.18 GB
https://uptobox.com/jdwatr2zgorn
https://uptobox.com/qcy65gydv4zp
Une traduction exclusive signée : JK
Viveca Lindfors
Merci pour le partage de ce western et pour les renseignements indiqués ci-dessus.
Bien amicalement.
Critique :
Cette série B, tournée visiblement à la va-vite et avec peu de moyens, est dotée d'un scénario solide et intéressant, ce qui fait d'ailleurs tout son intérêt - ou presque. Le film s'ouvre sur les retrouvailles tendues entre le shérif Clay Halliday et son frère aîné Daniel, que le cadet convainc de rentrer à la maison pour voir une dernière fois leur père, mourant. Un père envers lequel Dan nourrit une haine viscérale, mais qui aurait visiblement décidé de lui demander pardon pour pouvoir partir en paix.
Une fois les deux frères arrivés au ranch Halliday, un long flashback d'une heure nous dévoile les raisons de cette animosité familiale : Big Dan, le père, règne en maître incontesté sur son domaine, mais aussi sur la petite ville voisine dont il est le shérif. Le jour où il découvre que sa fille Martha est éprise de Jivaro, un de ses employés à demi-indien, ses convictions racistes éclatent au grand jour. Des circonstances particulières lui fournissent rapidement l'occasion de faire lyncher le métis, tout en sauvegardant les apparences de l'innocence. Détesté par sa propre fille, il ne tarde pas à l'être aussi par Daniel, qui s'éprend de la sœur du métis et finit par quitter le ranch. Une véritable guérilla s'engage entre le père, tyran abusant de son badge de shérif accomplir pour sa vendetta personnelle, et le fils, bien décidé à lui faire payer son odieux comportement. Plein de violence et d'amertume, le flashback se conclut au moment où Daniel s'apprête à rentrer dans la chambre de son père pour une ultime confrontation...
Tombé, pour les raisons évoquées en ouverture, dans les oubliettes de l'histoire du western, le film de Joseph H. Lewis traite pourtant avec justesse les thèmes graves du racisme et de la haine au sein d'une même famille. Assez avare en action en raison également de sa courte durée (1 h 18), Le Despote privilégie donc le portrait psychologique des deux principaux protagonistes. L'affrontement entre le père et le fils, interprétés respectivement par un excellent Ward Bond et le toujours juste Joseph Cotten, relègue ainsi à l'arrière-plan les autres personnages, joués par des acteurs de seconde zone. Soixante ans après sa sortie, The Halliday Brand reste une série B dispensable et pas spécialement marquante, à part pour le traitement du racisme et de la haine, des "idées" qui sont elles toujours bien d'actualité.
Le réalisateur :
Né en 1900, Joseph H. Lewis a passé sa vie à tourner de vraies
séries B, parvenant souvent à boucler un film en trois jours. Entre 1937 et 1958, il a fait merveille et réussi à hisser certains de ses films à petit budget au rang de véritables chefs d'oeuvre. On se rappellera surtout de ses thrillers magnifiques comme My Name is Julia Ross, So Dark is The Night (un policier se lance à la poursuite d'un criminel qui n'est autre que lui-même), Undercover Man, véritable documentaire sur la police du Trésor, A Lady Without Passport sur l'immigration clandestine aux USA, The Big Combo avec une photographie superbe de John Alton et enfin son film le plus connu, le Démon des armes (Gun Crazy), une sorte de Bonnie and Clyde sauvage et primitif porté par une révolte sans nom et un amour fou qui n'aurait pas déplu aux surréalistes.
The Halliday Brand est en 1957 un drôle de western mêlé de tragédie que le titre français, Despote, traduit bien. Même si le jeu des acteurs est souvent approximatif, le style est toujours d'une vigueur étonnante, passant sans prévenir d'un magnifique mouvement de caméra à un plan serré tout aussi réussi. L'histoire commence par la confrontation de deux frères. Clay (Bill Williams) a réussi à retrouver Daniel (Joseph Cotten) après six mois de chevauchée. Son père est mourant, il veut le voir une dernière fois. C'est Ward Bond qui joue ce père tyrannique que sa fille Martha (Betsy Blair) soigne comme elle peut.
Un flashback jette quelque lumière sur cette famille déchirée. Le père, qui s'appelle Daniel comme son fils, est le fondateur de la ville et de la région. Il a combattu les indiens et fondé un empire. Quand sa fille Martha veut épouser le métis Javarro, le père s'y oppose. En tant que shérif de la ville, il l'arrête pour vol de bestiaux et le laisse pendre par une foule déchaînée. Daniel quitte alors le ranch et s'oppose à son tyran de père. Il va s'attaquer à ses propriétés, semer la terreur parmi ses bêtes, cherchant sans cesse à le provoquer. Amoureux de la soeur de Javarro, Alita (Viveca Lindfors), Daniel va jusqu'à cambrioler la banque pour défier son père. Un affrontement final permet aux enfants de se révolter enfin, ensemble, contre un despote qu'ils haïssaient.
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Mon Bonsoir,
Je viens de regarder "Le Despote" et l'affichage des sous titres sont assez incompréhensible vers la 1/2 heure du film pendant quelques minutes.
En ouvrant le bloc-note du SRT il y a à un moment un mauvais doublon de sous titres.
J'ai rectifié le mien en supprimant tous les textes et numéros du 399 à 460 inclus et là c'est impeccable.
En espérant que mes informations te serve aussi et aux autres bien sûr.
Sinon bonne soirée aussi...