• Une étrange imposture (1950) VO+StFR DVDRiP - Richard L. Bare

    Une étrange imposture (1950) VO+StFR DVDRiP - Richard L. Bare

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     Titre original : This Side Of The Law
    Réalisation : Richard L. Bare
    Scénario : Russell Hughes d'après une histoire de Richard Sale
    Produit et distribué par : Warner Bros
    Genre : Film noir et drame policier   
    Durée : 1 h 14 min
    Sortie : Drapeau des États-Unis 17 juin 1950
    Pays d'origine : Drapeau des États-Unis États-Unis
    Avec : Viveca Lindfors, Kent Smith, Janis Paige, Robert Douglas, John Alvin, Monte Blue, Frances Morris, Nita Talbot

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    https://www.notrecinema.com/

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    Arrêté pour vagabondage, David Cummins passe immédiatement en jugement et doit s'acquitter d'une amende de 50 $ sans quoi il purgera une peine de 30 jours de prison. Incapable de payer l'amende, il est néanmoins libéré à la suite de l'intervention inattendue de l'avocat Philip Cagle qu'il ne connaît pourtant pas. Ce dernier l'entraine à son bureau et lui propose un étrange marché, se faire passer pour un autre pendant une semaine. Pour s'expliquer, Il lui montre une photographie d'un homme dont il est le sosie. Il s'agit de Malcolm Taylor, un homme richissime disparu depuis presque 7 ans dont Cummins devra usurper l'identité pendant une semaine, un délai dont Cagle à besoin pour des raisons juridiques afin d'empêcher que Taylor ne soit déclaré légalement mort car il ne veut pas que son héritage revienne à une famille dont il soupçonne un des membres, sans savoir lequel, d'avoir fait disparaitre Taylor. Contre une récompense de 5 000 $, Cummins se prépare puis se présente au manoir de Sans souci, la demeure familiale où il réussit à duper Calder, le frère de Malcolm Taylor et Nadine, sa femme ainsi que Evelyn, la femme du disparu, mais aucun d'eux ne semblent ravi de revoir le disparu…

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    Critique

    Dernier film de la famille polar réalisé par Richard L. Bare, This Side of the Law est un pur film noir par son intrigue mais il tient aussi du film gothique par son atmosphère et sa localisation (à partir du moment où Cummins/Taylor arrive au manoir perché au sommet d'une falaise surplombant la mer, on ne le quittera plus). Les histoires d'usurpation d'identité et de sosie ont bien inspiré les scénaristes de thrillers, pour m'en tenir aux films de série B je peux citer The 3rd Voice, The Man with my Face , Two of a Kind, Hollow Triumph/The Scar (liste non exhaustive) mais ici il est tout de même difficile d'accepter que l'usurpateur, quand bien même l'homme réapparaitrait après 7 ans d'absence, puisse berner la famille et même la femme du disparu (sa femme quand même ! sans rentrer dans des considérations sexuelles, il est impossible que deux hommes soient absolument identiques). Bref, il faut donc passer par dessus un postulat de départ difficilement acceptable. Alors certes, il est souvent aisé de passer par dessus ce genre d'obstacle, la grosse invraisemblance qu'il faut accepter pour apprécier le spectacle mais ici, de toute façon, conciliant ou pas avec les invraisemblances, le reste étant de toute façon assez bancal, le blocage éventuel sur l'incohérence initiale ne change pas grand chose à notre perception du film.

    Il ne commence pas exactement comme je l'ai écrit. L'arrestation du vagabond David Cummins et son procès expéditif se situent au tout début du très long flashback qui occupe la presque totalité du métrage mais on avait découvert Cummins juste avant, pris au piège au fond d'une citerne asséchée dont il est impossible de sortir et c'est marmonnant pour lui même et semblant résigné qu'il commence à se rappeler les événements qui l'y ont conduit. Lorsqu'il est entrainé à Sans Souci par Philip Cagle après avoir été longuement briefé par ce dernier, il a beau l'avoir averti que son "frère" le détestait, le choc est réciproque, du coté de ceux qui retrouvent le disparu et du coté de l'usurpateur qui constate qu'il est vraiment loin d'être accueilli à bras ouverts. Deux des protagonistes ont de "bonnes" raisons de détester Malcolm Taylor : son frère parce qu'il a toujours été éclipsé par sa personnalité écrasante…et parce que sa ravissante épouse Nadine était sa maitresse. Sa femme Evelyn en raison justement des innombrables infidélité de son époux qui n'a eu de cesse de l'humilier, de l'ignorer et de la mépriser. Quant à la charmante Nadine, Cummins ignorant que Malcolm Taylor avait eu une liaison avec elle, elle ne comprend pas que son ex-amant soit aussi tiède depuis son retour car ça, la vamp au tempérament volcanique ne peut pas le supporter.

    Voilà pour la situation de départ. Alors, si on est de bonne composition, on peut se laisser porter par l'atmosphère, par cette tension assez bien rendue et par l'intrigue qui se développe dans sa logique d'autant plus que la photographie est très belle mais le problème c'est que, à l'image du postulat de départ, on ne croit à rien de ce qu'on nous raconte, principalement en raison du personnage de Cummins/Taylor et de son interprète Kent Smith. En clochard, avec son allure de représentant de commerce, il est déjà peu crédible ; pourtant on a du lui dire que ne pas se raser pendant deux jours et noircir un peu son costume devrait suffire (et c'est vrai que c'est saisissant : on se croirait dans un Wellman des années 30 :P ) mais on a surtout du mal à croire que le bon Kent Smith, qui a toujours l'air d'être entre deux siestes, une sorte de Michael Lonsdale jeune sans le coté lunaire ni la distance ironique, va pouvoir passer pour le flamboyant Malcolm Taylor, l'arrogant millionnaire et le monstre d'égoïsme qui écrasait son entourage. Alors certes, il explique qu'il n'est plus le même homme -et on veut bien le croire- et cela tombe très bien car évidemment, le brave type qu'est fondamentalement Cummins, est très loin du salaud intégral que semblait être le disparu. Par contre, il a beau affirmer qu'il a changé, son frère, muré dans sa haine, ne veut rien entendre et Nadine semble même regretter l'ancien Malcolm. Quant à Evelyn, d'abord circonspecte et méfiante car à l'évidence elle a souffert de ce mariage, on découvre progressivement qu'elle est resté tout ce temps secrètement amoureuse de son mari…ce qui va compliquer un peu la situation de l'usurpateur. Amoureuse de son mari ? Pas tout à fait et pas non plus de David Cummins mais sans doute d'un Macolm Taylor meilleur qu'il n'était avant sa disparition.

    La suite des événements n'est pas plus vraisemblable que le reste mais si on avait cru flairer la suite d'une intrigue semblant cousue de films blancs, on se serait sans doute trompé car on serait resté forcément en dessous de la vérité tant les péripéties et rebondissements sont nombreux. C'est que les questions sont nombreuses : les problèmes de conscience de Cummins vont-ils le démasquer ? Qu'est il arrivé au véritable Malcolm Taylor ? réapparaîtra-il ? ou s'il lui est arrivé malheur, qui en est responsable ?..etc…Un mot sur les interprètes. Avec son regard d'aigle, son jeu très expressif, la très jolie et sombre Janis Paige (dans le rôle de Nadine) est parfaite en vamp agressive (mais il faut aimer le genre mante religieuse). Sa présence énigmatique et son jeu repose toujours sur les mêmes ressorts mais au moins elle se fait remarquer par cette présence singulière qu'on aime ou pas…mais Viveca Lindfors domine aisément le reste de la distribution. John Alvin (Calder Taylor) joue comme un cochon mais comme il était écrasé par la personnalité de son frère et qu'il est cocu, il est doublement excusé. Esthétiquement remarquable (merci Carl Guthrie) mais cependant selon moi facultatif. Conclusion : Film lent et confus. Mise en scène terne. Interprètes mal employés.

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    Hébergeur : Uptobox
    Type : mkv
    Qualité : DVDRiP
    Langue : Drapeau des États-Unis Anglais
    Sous-titres : Drapeau de la France Français
    Taille : 1.26 GB

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    Une traduction exclusive signée : JK

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    Viveca Lindfors


  • Commentaires

    2
    Samedi 12 Décembre 2020 à 18:43

    Bravo pour pour cette rareté ! 

    1
    Samedi 12 Décembre 2020 à 13:37

    Janis Paige dans This SIde of the Law

    https://wir.skyrock.net/wir/v1/resize/?c=isi&im=%2F6756%2F33886756%2Fpics%2F3069351907_2_13_O0LrFuhs.jpg&w=300&up=no&q=70

    Elle a un visage combatif qu'on n'oublie pas. Et cette force est restée avec l'âge.

    https://nsa40.casimages.com/img/2020/12/12/201212021652779648.png

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    Janis dans … Je ne sais pas dans quoi mais dans toute sa beauté.

    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/5/57/This_side_of_the_law-poster_1950.jpghttps://blob.cede.ch/catalog/10341000/10341663_1_92.jpg?v=1

    • Si les 2 vedettes féminines peuvent à la rigueur me donner envie de découvrir ce film, ce n'est pas le cas en ce qui concerne les 2 acteurs. Film rare, oublié dans les ouvrages sur le genre NOIR.
    • Brion parle du film dans son " Encyclopédie du film noir " (page 428). "This side of the law" est cité dans "Film noir : films of trust and betrayal", le pocketessentials de Paul Duncan, qui liste un peu plus de 500 films noir de 1940 à 1960 (c'est juste une liste, plus quelques textes).
    • Le film a un titre français, Une étrange imposture, m'enfin belge, mais c'est pareil puisqu'il a été distribué en province sous ce même titre, à partir du 13/04/1953, mais il n'est pas passé par Paris (ce qui pour beaucoup en fait un film inédit en France, ce qui n'est pas vrai).
    • L'historien et critique du cinéma Hal Erickson a salué le travail de Viveca Lindfors, "Viveca Lindfors, la vedette de cinéma, apporte un peu de texture au personnage autrement bidimensionnel de la «femme» de Cummins.

     

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