Le tombeau est le port où nous arrivons tous après une navigation plus ou moins orageuse.
Proverbe oriental ; Les apologues et contes orientaux (1784)
Quand passent les cigognes (1957) Multi 1080p BluRay x264 - Mikhail Kalatozov
Titre original : Letyat Zhuravli
Réalisateur(s) : Mikhail Kalatozov
Date de sortie : 12 octobre 1957 ; 11 juin 1958
Genre : Drame, Guerre, Romance
Pays : U.R.S.S., Russie
Durée : 98 minutes
Distributeur : Potemkine Films
Acteurs : Tatiana Samoilova, Aleksey Batalov, Vasili Merkuryev, Aleksandr Shvorin, Svetlana Kharitonova
Plus d'information sur allocine : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=2043.html
Plus d'information sur themoviedb : http://www.themoviedb.org/movie/383
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Tendrement et chastement amoureux, Boris et Véronika, espiègle et rieuse, que son fiancé a surnommée Bielka (Petit Ecureuil), goûtent le charme des promenades nocturnes sur les bords de la Volga. Ces amours juvéniles seront bientôt troublées par la déclaration de guerre. Boris s'engage, malgré l'attitude sceptique et hostile de son père, Fédor Borozdine, médecin à Moscou. Boris s'étonne que Véronika ne soit pas venue pour l'accompagner au départ. Elle arrive enfin, haletante, mais Boris est parti, et sa grand-mère lui remet le cadeau d'anniversaire amoureusement préparé par Boris : un petit écureuil en peluche portant un panier de noisettes. Vainement, Bielka tentera-t-elle de dire à son fiancé un dernier au revoir, elle arrivera trop tard et ne reverra plus jamais Boris. La guerre ravage les villes et les campagnes. Au cours d'un bombardement, Véronika perd ses parents et son foyer. Les Borozdine la recueillent sous leur toit.
Véronika demeure prostrée dans une muette douleur, refusant la sympathie et l'amour de Marc, grand musicien, cousin germain de Boris, poursuivant sa carrière d'artiste en marge de la guerre. Au cours d'un bombardement, cependant, Véronika se réfugie dans les bras de Marc, cède à sa passion ardente et consent à l'épouser, mais elle est torturée par le remords de son infidélité à Boris. Elle méprise son mari et le juge sévèrement le jour où il prend à son insu le petit écureuil en peluche pour le donner à une vente de charité. Elle arrive à la vente et s'empare de la lettre de Boris, cachée sous les noisettes, ultime message d'amour qu'elle découvre enfin. Véronika s'enfuit, persuadée que Boris vit toujours et qu'elle l'a trahi. Mais un camarade de combat viendra, à la veille de l'armistice, apprendre aux Borozdine la mort de Boris. Dans la liesse générale de la fin des hostilités, Véronika aura le courage de sublimer sa douleur pour sourire à travers ses larmes et distribuer des fleurs aux glorieux combattants.
Critique
Bande Annonce [VOStFR]
Hébergeur : 1Fichier
Qualité : Bluray 1080p x264
Type : mkv
Langue : Français ; Russe
Taille : 17.62 GB
https://1fichier.com/?y0lc41adg4uy4f88wa1x
Une VF (plus allégée) : https://uptobox.com/cui854bxfso9
Tatiana Samoilova
Née le 4 mai 1934 à Léningrad, en Union soviétique, et morte le 4 mai 2014 à Moscou.
Quarante et Unième ... il y a une VOStFR ... Et une version Anglaise. J'ai demandé aux meilleurs de la toile, une VF sans la voix russe superposée, personne ne l'a ... pour l'instant.
Tu as raison et j'ai vu récemment sur un site qu'il y a 2 bobines de 600 m du Quarante et Unième avec le doublage VF à vendre (film complet)à un prix très abordable mais le coût pour aboutir à une numérisation est excessif...du coup, je n'ai aucun intérêt à le stocker.. Remerci pour ce film..les autres film russe que j'adore : Le Cuirassé Potemkine et Voiles Ecarlates que j'ai bien sûr..
Son titre russe est Летят журавли (Letjât žuravli)", qui se traduit littéralement en français par "Les grues volent".
Pour éviter la traduction "Quand passent les grues", peu heureuse à l'oreille française, les grues sont devenues cigognes ...
Ah les grues qui volent c'est googlesque... mais en cemoment elles restent au sol...en tout cas 17Go c'est un poids de qualité ..je l'avais repéré dans un autre site il me semble...c'est un film MA-GNI-FI-QUE...et quel qu'en soit le poids, j'attendrai avec impatience une hypothétique sortie du "Quarante et Unième"autre film russe de la même époque !
Moscou, 1941, Veronica (Tatyana Somojlova) et son fiancé Boris (Aleksei Balatov) sont éperdument amoureux l’un de l’autre. Le mariage n’est pas loin mais ce jour du 22 juin, l’Allemagne envahit la Russie par surprise. Boris, conscient de la gravité de la situation, part comme volontaire pour le front russe. Mark, cousin de Boris et joueur de piano, évite l’enrôlement grâce au mensonge. Le pianiste profite du départ de son cousin pour courtiser Veronica dont il est aussi amoureux. Ne recevant plus de nouvelles de Boris, Veronica cède, la mort dans l’âme, aux avances de Mark et finit par l’épouser. S’ensuit une descente aux enfers qui balance Veronica entre le doute, le désespoir, le remord et l’amour. Elle rejoint un hôpital de Moscou en tant qu’infirmière et découvre l’horreur du conflit, une expérience qui va l’endurcir. Boris meurt au combat. Quand Veronica apprend la nouvelle, elle doit alors composer avec une réalité qui touche 20 millions de familles victimes du conflit : les exigences de la guerre vont rarement de pair avec les besoins personnels des individus...
1957, Claude Lelouch est à Moscou comme caméraman d’actualités. Au cours d’une visite aux studios Mosfilm, il a l’occasion d’assister au tournage de Quand passent les cigognes. Séduit par son lyrisme et sa modernité technique, il le fait découvrir au directeur du Festival de Cannes. Quelques mois plus tard, en 1958, c’est la consécration pour Mikhail Kalatozov. Sous le soleil de la Croisette, Quand passent les cigognes remporte la consécration suprême : la Palme d’or. L’aventure ne s’arrête pas là, le film remporte également l’Oscar du meilleur film étranger à Hollywood ; rares sont les films qui ont cumulé les deux distinctions. Le réalisateur russe se voit couronner pour une œuvre à part dans sa filmographie.
Mikhail Kalatozov, né Kalatozishvili en 1903 en Géorgie, est reconnu pour trois œuvres majeures. Tout d’abord Le Sel de Svanétie en 1930, première inspiration romantique de l’auteur, ensuite pour Lursmani Cheqmashi, mis en boîte un an plus tard et qui causa quelques soucis à Kalatozov, le film étant taxé de négativisme par les autorités suprêmes. Pour pénitence, Kalatozov est réduit à des tâches administratives dans l’industrie cinématographique. Cette mise au pilori va se prolonger jusqu’en 1939, date qui marque le début de la Deuxième Guerre mondiale et "l’ascension" de Kalatozov en tant qu’Administrateur en chef de la production cinématographique soviétique. Pendant cette période, l’activité artistique tourne au ralenti et Kalatozov, occupé par ses fonctions, n’a que de trop rares occasions de s’adonner à sa passion. Envoyé comme attaché culturel à Los Angeles, il découvre le cinéma américain de King Vidor et de Vincente Minnelli, des auteurs qui auront une grande influence sur sa manière de traiter le mélodrame. Il ne reviendra réellement derrière la caméra qu’après 1950. En 1957, Kalatozov tourne sa troisième œuvre majeure : Quand passent les cigognes. Staline décède en 1953, Nikita Khrouchtchev prend les rênes du régime. Lors du 20e Congrès du Parti Communiste en 1956, le nouvel homme fort dénonce le culte de la personnalité et les crimes de son prédécesseur. Le régime entreprend une longue et pénible déstalinisation. Sur les plaies de l’Empire s’éveille un courant artistique appelé le thaw. Un nouveau cinéma émerge, bien évidemment, toujours contrôlé, mais allégé de sa rhétorique marxiste et de son idéologie réaliste socialiste. Cette libération permet au cinéma russe, et à Kalatozov en particulier, de transcender son œuvre et son talent. C’est la révélation : si The Forty First de Grigori Chukhrai, réalisé en 1956, est le film le plus important de l’ère post-Staline, Quand passent les cigognes est pour sa part le premier chef-d’œuvre de ce tournant historique.
Quand passent les cigognes est une histoire d’amour sur fond de Deuxième Guerre mondiale, une diatribe sur la guerre, un mélodrame psychologique sur les choix d’une femme et les conséquences de sa décision. Le film a souvent été qualifié de mètre étalon, de référence par les historiens du cinéma. Des qualificatifs qui peuvent parfois rebuter un spectateur qui s’attend dès lors à un cinéma inaccessible. On est loin du compte. Plus qu’un exercice de style, c’est une splendide histoire d’amour que nous offre Kalatozov.
Le film a surpris la critique internationale par sa rupture avec le cinéma de propagande que la Russie avait coutume de proposer. Si la Palme d’or cannoise de 1958 se démarque par son lyrisme et son aversion pour la guerre, il faut également souligner son expérimentation formelle typique du cinéma russe des années 20. Au même titre que The Forty First, Quand passent les cigognes a insufflé de la vie dans la production cinématographique de l’ère post-stalinienne, que ce soit avec La Ballade d’un soldat du même Chukhrai en 1959, L’Enfance d’Ivan d'Andrei Tarkovski en 1962 ou bien encore Soyez les bienvenus de Eugène Klimov en 1964. Toutes ces œuvres participent d’un même renouveau : c’est une période faste faite de découvertes et d’expérimentations.
La virtuosité technique est omniprésente. Le film démarre par des perspectives qui ne sont pas sans rappeler le travail du photographe Alexandre Rodchenko, Veronica et Boris se courant après dans une ville encore épargnée par le conflit à venir. Kalatozov exploite ensuite toutes les possibilités de sa caméra ; il enchaîne des plans "à la Orson Welles", offrant une profondeur de champ et un grand angle maîtrisés. L’héroïne, Tatyana Somojlova, explose l’écran de sa présence. Elle est touchante de justesse et de retenue et apporte une émotion de tous les instants, que ce soit lors de la découverte du petit garçon abandonné ou lors de la lecture tardive du message d’anniversaire de Boris, ou encore lorsqu’elle apprend fortuitement le décès de son amour. Kalatozov se refuse à porter un jugement sur l’infidélité de Veronica. Même le sermon de Feodor (le père de Boris) à un jeune soldat blessé, qui s’imagine que sa fiancée l’a trompé en son absence, ne parvient pas à diaboliser les actions de la jeune russe.
Enfin, on ne peut évoquer Quand passent les cigognes sans applaudir le binôme que forment Kalatozov et Sergei Urusevski, son directeur de la photo. Les deux hommes ont fait équipe pour la première fois sur Le Premier échelon en 1955 et ont encore partagé l’affiche sur La Lettre inachevée et finalement sur Soy Cuba en 1964, avant-dernier film de Kalatozov. Comme l’analyse l’écrivain Chris Fujiwara, une véritable symbiose - comparable aux duos Ingmar Bergman / Sven Nykvist, Jean-Luc Godard / Raoul Coutard - est née entre les deux hommes. Tous deux explorent des terrains fertiles, novateurs et parfois extravagants.
Lors de nombreux plans, Urusevski utilise la caméra à l’épaule, une technique qu’il a eu l’occasion d’apprendre lors de son service militaire en tant que caméraman. Le photographe utilise le terme "off-duty camera" afin de décrire la mobilité et la sensibilité de son travail. La caméra bouge avec les acteurs, tourne parfois afin de souligner le côté adolescent des deux amoureux. On peut apprécier son talent quand Veronica part à la recherche de Boris à travers une foule massée sur le quai d’une gare, ou encore lorsque Veronica et Boris grimpent quatre à quatre les escaliers de l’appartement, une scène rehaussée par la musique de Moisej Vajnberg.
En conclusion, ce film est une pure mélodie. Les cigognes apportent la sérénité dans le ciel moscovite et donnent des ailes à un cinéma qui était sclérosé par la folie d’un seul homme
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N'achète rien ... Quand je mets le paquet en recherche de liens, aucun ne me résiste. Et ils le savent ... Patience.
Forza Algéria !!