Le tombeau est le port où nous arrivons tous après une navigation plus ou moins orageuse.
Proverbe oriental ; Les apologues et contes orientaux (1784)
L'honneur D'un Capitaine (1982) XviD - Pierre Schoendoerffer
Film de : Pierre Schoendoerffer
Genre : Drame
Durée : 1 h 57 min
Sortie : 29 décembre 1982
Pays d'origine : France
Avec : Jacques Perrin, Nicole Garcia, Charles Denner
https://www.notrecinema.com/communaute/v1_detail_film.php3?lefilm=3491
https://www.unifrance.org/film/473/l-honneur-d-un-capitaine
https://www.imdb.com/title/tt0084089/
Patricia Caron ne veut pas qu'on salisse la mémoire de son mari mort en Algérie. C'est ce que vient de faire, au cours d'une émission de télévision le Pr Paulet en dénonçant les actes de torture en Algérie du capitaine Caron, un brillant militaire (résistance, Indochine). Ses anciens camarades et l'armée veulent se taire. Patricia veut se battre même si elle a peu connu son mari. Elle assigne Paulet en diffamation, soutenue par un bâtonnier, oncle de Caron. Au cours du procès, Paulet, défendu par Me Gillard, passe au crible les dix-neuf jours de commandement du capitaine
Qui, selon lui, ont commencé par l'exécution d'un traître algérien qui a fait échouer une offensive et provoqué la capture de trois soldats français par les fellaghas. Faux, affirment les anciens subordonnés de Caron qui se succèdent à la barre. Caron est arrivé à la tête du bataillon le lendemain et a commencé par rétablir la discipline. Dix-huit jours ou dix-neuf, donc, consacrés à récupérer les prisonniers. Une première offensive est montée à partir d'informations extorquées de force (par la torture, dira Paulet).
Elle permet de prendre trois fellaghas mais l'un d'eux est tué après une monstrueuse erreur de transmission (volontairement, dira Gillard). L'arrestation (démentie par la défense) d'un villageois proche des fellaghas permet de localiser ceux-ci en Tunisie. Paulet dénonce la disparition de cet homme, selon lui exécuté par les hommes de Caron. Couvert par un supérieur tant soit peu activiste, le commandant Guillou, Caron passe en Tunisie. Forfaiture, affirme Gillard. C'est au cours de cette offensive que Caron est tué. A la fin du procès, la cours condamne Paulet pour diffamation: Caron est blanchi. Mais le procès a soulevé des faits qui laissent planer des doutes.
Critique
Il a fallu bien du courage à Pierre Schoendoerffer pour s'attaquer à un sujet comme celui-là, vingt ans après l'arrêt du conflit, période où la société française était encore meurtrie, divisée, et durant laquelle très peu de films ne parlaient aussi directement de cette guerre restée tabou pendant très longtemps.
Construit comme une enquête, L'Honneur d'un capitaine voyage dans le temps, promenant le spectateur entre présent et passé, à travers les déclarations d’anciens soldats du régiment, tentant de suivre et de comprendre l'itinéraire d'un homme à l'honneur bafoué. Très vite, les témoignages s'accordent sur l'exemplarité de l'officier mais une question moins évidente à répondre demeure : Peut-on condamner les horreurs accomplis par l'armée française?
En toute lucidité, le réalisateur ne juge pas. Pour lui, les guerres propres n'existent pas. A chaque affrontement apparaît son lot de crimes, d'exactions et de barbaries, d'un côté comme de l'autre. Pour justifier son propos, le cinéaste ressort des images d'archives de la guerre d'Indochine, montrant les corps cadavériques des soldats français s'étant fait prisonniers. Glaçant. Le procès se termine par la lecture d'une lettre du mari défunt, répétant inlassablement « je suis fatigué » et qualifiant l'Algérie de « guerre de voyous » tant chez les français que chez les partisans du FLN.
Bien que certains passages souffrent des années écoulées, le propos n'a pas pris une ride et garde son incroyable force. Film vérité d'une guerre qui a laissé des blessures, toujours mal cicatrisées.
Autre avis
Pierre Schoendoerffer décide de faire un film sur la guerre d'Algérie et de prendre l'angle de la torture et des exactions des troupes françaises. Mais alors pourquoi se pencher sur ce capitaine Caron qui s'avère exempt de toute salissure sur son honneur. Pourquoi ne pas mettre les pieds dans le plat et désigner ceux qui ont commis des actes de torture? Voila qui me laisse un peu perplexe sur les motivations à faire ce film.
Le réalisateur semble d'ailleurs assez empêtré par son mélange des genres (film de procès et film de guerre), les transitions du tribunal aux flash-backs sur le sol algérien sont plus que laborieux. Le film souffre aussi d'un manque de rythme. Les scènes du procès sont mollassonnes et les interprètes Georges Wilson et Charles Denner n'y peuvent mais. Autre problème de la distribution, la veuve du capitaine Caron (décédé en 1957 soit près de 25 ans avant le procès) est bien jeunette. Elle devrait être à quelques encablures de la cinquantaine. Hors Nicole Garcia en 1982 est loin du compte! Dommage les films français sur la guerre d'Algérie ne sont pas pléthoriques. C'eût été bien que celui-ci fût bon.
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Une rareté signée : Chems
Je ne l'ai jamais vu (c'était impossible à l'époque de sa sortie ou diffusion) mais là je vais regarder car de plus, le casting est de classe !
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moi non plus je ne l'ai jamais vu mais ce film m'interesse merci beaucoup