• Geronimo (1993) Multi DVDRiP x264 AC3

    Geronimo (1993) Multi DVDRiP x264 AC3




    Titre original : Geronimo: An American Legend
    Réalisation : Walter Hill
    Scénario : John Milius
    Sociétés de production : Columbia Pictures
    Genre : western biographique
    Durée : 115 minutes
    Sortie : 1993
     Pays d’origine :
    Avec : Wes Studi : Geronimo
    Jason Patric : Premier lieutenant Charles B. Gatewood
    Gene Hackman : Général George Crook
    Robert Duvall : Al Sieber
    Matt Damon : Second lieutenant Britton Davis
    http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=9676.html
    http://jeffarnoldblog.blogspot.com/2015/08/geronimo-american-legend-columbi…


    Fraichement sorti de l'école de West Point, le lieutenant Britton Davis rejoint le premier lieutenant
    Charles B. Gatewood, chargé de recevoir la reddition d'un célèbre chef apache, Geronimo.
    En effet, le guerrier rebelle s'est finalement décidé à conclure la paix avec le Général George Crook.
     
    Critique

    L'argument : L’histoire de Geronimo, rebelle apache qui fut arrêté le 5 septembre 1886 avec une trentaine de ses compagnons au Canyon of the Skeletons en Arizona. Pour arriver à ce résultat, l’armée américaine avait déployé pas moins de cinq mille de ses hommes, soit le quart de ses forces.
    Notre avis : Après Dans avec les loups et surtout Impitoyable, qui avaient relancé le genre, Walter Hill s’attaquait à son tour au western, faisant de Geronimo un film-somme en même temps que le point final de ce renouveau fragile. Avec John Milius au scénario, on pouvait s’attendre à une œuvre brutale, et elle l’est, mais sans doute pas à tant de scènes de discussion, d’attentes ou de contemplation ; tout se passe comme si Hill témoignait de sa fascination pour les Indiens, prenant comme narrateur un jeune naïf (Matt Damon), ce qui lui permet de faire découvrir les traditions et le sens de leur comportement ; vieille ruse, certes, mais qui affirme le respect de certains des protagonistes pour une culture que d’autres s’attachent à détruire. Ce respect, scénariste et réalisateur le reprennent à leur compte : aucun doute pour eux, les Blancs sont responsables ; ce sont eux qui tuent le guérisseur, eux qui trahissent leur parole, eux qui s’empêtrent dans des considérations politiques. À ce titre, le film ne cesse de mettre en lumière l’idée majeure des « temps qui changent », ce qui lui confère une forme de nostalgie désabusée que le monologue final de Geronimo approfondit et résume.


    En suivant plusieurs personnages, Hill montre comment on passe de soldats respectueux et compréhensifs (Gatewood, Crook et même Al Sieber, au passage somptueusement incarnés par des acteurs d’une densité et d’une finesse remarquables) à des militaires sans âme, prêts à tout pour assurer leur carrière. C’est l’échec des premiers, de démission en mise à l’écart, qui fonde une civilisation de l’humiliation : Davis, le narrateur, parle deux fois de « honte ». On sent que la mauvaise conscience tourmente toujours les Américains, en même temps que le regret ; à plusieurs reprises on voit que tout aurait pu être différent et c’est le sens de ces longues séquences de discussions et de négociations. De l’humain on bascule vers le politique, et il est difficile de ne pas voir des échos contemporains à ce changement brutal.


     
     
    Geronimo est loin d’être un pur film d’action, on l’a dit, mais Hill privilégie des scènes courtes, extrêmement violentes qui sont comme des ponctuations dans un ensemble plutôt porté sur le gros plan introspectif ou contemplatif. Ponctuations qu’il veut abruptes, et quelquefois inachevées : la fuite du chef apache est montée cut, alors qu’elle n’est pas accomplie, avec une séquence de bal. Le cinéaste se contente parfois du résultat de la violence, que ce soit chez les Blancs (la diligence) ou les Indiens (le camp exterminé) : mais c’est toujours le dégoût qui prédomine ; en particulier, les Texans qui scalpent pour de l’argent sont des brutes repoussantes. On est loin de l’innocence et du manichéisme des premiers westerns ; Hill filme après Le soldat bleu et toutes les œuvres pro-indiennes, il filme aussi après Peckinpah et sa violence graphique dont on trouve quelques échos dans des ralentis esthétisants. De même a-t-il puisé chez Ford un sens des grands espaces que curieusement il se plaît à teinter – stylisation qui peut paraître gratuite, ou prolonger l’idée d’un passé irréel.

     
    On qualifie souvent les derniers westerns de « crépusculaires », ce qui a l’avantage de résumer une complexité dans le rapport au genre ; et, en un sens, Geronimo participe de cette « revisitation » attristée et nostalgique. Mais Hill s’efforce aussi de trouver une voie autre, dans un rythme singulier, dans une interrogation sur la violence qui passe à la fois par l’image et par des dialogues abondants et explicites (les questions sur la différence entre meurtre et guerre, par exemple), mais aussi et peut-être surtout sur le sens de l’histoire et son irréversibilité. Car, oui, la civilisation américaine s’est fondée sur un massacre, sur des promesses non tenues, sur des humiliations et un aveuglement. Face à ce constat, le cinéma ne peut rien, rien que regretter et s’apitoyer en montrant la beauté d’une culture sans en cacher les revers. En ce sens, Geronimo signe la fin d’un genre : tout a été dit, et il n’y a plus qu’à répéter, ressasser, s’enivrer d’images qui ne sont que des représentations de ce qui a existé.

     
    Hébergeur : Uptobox + 1Fichier
    Format : mkv
    Langue : Anglais , Français
    Sous-titres : Français , Anglais
    Taille : 2.0 GiB

     

  • Commentaires

    2
    Mercredi 15 Mai 2019 à 19:21

    Merci pour ce western.

     

    1
    Vendredi 10 Mai 2019 à 13:00

    Génial comme film merci bien

     

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