Le tombeau est le port où nous arrivons tous après une navigation plus ou moins orageuse.
Proverbe oriental ; Les apologues et contes orientaux (1784)
FILMOGRAPHIE _ Sophia LOREN – 79 Films + Bonus
SOPHIA LOREN qui a à son actif plus de soixante-dix films et une grande carrière de star internationale — a abordé le cinéma par la voie des concours de beauté, filière que suivirent nombre de vedettes féminines italiennes de sa génération.
Sophia Loren — de son vrai nom Sofia Scicolone est née à l'hôpital Santa Margherita de Rome le 24 décembre 1934, de Riccardo Scicolone et de Romilda Villani, qui avait remporté un concours organisé par la Metro Goldwyn Mayer pour trouver un sosie de Greta Garbo. Son enfance et son adolescence — qu'elle passe à Pozzuoli, le village natal de sa mère — sont marquées par les privations et les difficultés des années de guerre. D'après ses souvenirs, elle était alors « très maigre, avec une bouche trop grande et trop large pour un visage éma-cié, et deux yeux perpétuellement écar-quillés ». Après avoir décroché le titre de « Princesse de la mer » dans un concours de beauté à Naples en 1949, elle part tenter sa chance à Rome dansles studios de Cinecittà, en compagnie de sa mère. C'est ainsi qu'on peut l'apercevoir parmi la multitude de figurants de Quo Vadis (Quo vadis?, 1951) de Mervyn LeRoy.
Les difficultés économiques contraignent la jeune débutante à se tourner vers ce qui était alors le « cinéma de pauvre » : le roman-photo. On la voit pour la première fois dans les pages de « Sogno » en novembre 1950. Elle s'appelle alors Sofia Lazzaro, nom sous lequel elle débutera véritablement à l'écran. En 1951, elle participe à Salsomaggiore au concours de Miss Italie; le titre convoité lui échappe, mais elle remporte celui de Miss Élégance. Après avoir longtemps piétiné, Sophia se fait enfin remarquer dans La Traite des blanches (La tratta delle bianche, 1952) de Luigi Comencini, où elle incarne une fille-mère poussée par la misère sur le chemin de la perdition, petit rôle qui sera sa grande chance.
On la retrouve ensuite, sous le nom de Sophia Loren, que lui a choisi le producteur Goffredo Lombardo, au générique de Sous les mers d'Afrique (Africa sotto i mari, 1953) de Giovanni Riccardi. Sur le plateau à'Aïda (Aida, 1953), un film de Clemente Fracassi, elle rencontre le producteur Carlo Ponti, qui lui fait signer un contrat de sept ans. Sophia Loren joue dès lors dans de nombreux films — Quelques pas dans la vie (Tempi nostri, 1953) d'Alessandro Blasetti, Deux Nuits avec Cléopâtre (Due notti con Cleopatra, 1953) et Misère et Noblesse (Miseria e nobiltà, 1954) de Mario Mattoli, Les Gaietés de la correctionnelle (Un giorno in pretura, 1954) de Steno, Attila fléau de Dieu (Attila, 1954) de Pietro Francisci — mais elle s'affirme surtout avec son personnage de fille du peuple, exubérante et effrontée, avec la soubrette du Carrousel fantastique (Carosello napoletano, 1954) d'Ettore Giannini, et la « pizzaiola » de L'Or de Naples (L'oro di Napoli, 1954), son premier grand succès personnel.
On devine les ambitions de l'actrice dans La Fille du fleuve (La donna del fiume, 1955) de Mario Soldati, taillé sur mesure pour mettre en valeur la triomphante plastique de Sophia mais aussi, si limitées soient-elles encore à l'époque,ses possibilités dramatiques. La même année, la fille sympathique du Trastevere dans Dommage que tu sois une canaille (Peccato che sia una canaglia) de Blasetti et la jeune épouse provocante de Pardessus les moulins (La bella mugnaia) de Mario Camerini présentent d'autres facettes du même personnage : la fille du peuple aguichante et sans complexes, le rôle le plus conforme à la nature profonde de la comédienne. On voyait Sophia Loren aux côtés de De Sica et de Marcello Mastroianni dans le film de Blasetti; c'est avec le second, qu'elle interprétera dans les années 60 quelques-uns de ses rôles les plus difficiles. Elle se montra moins convaincante dans La Chance d'être femme (Fortuna di essere donna, 1955) de Blasetti, Le Signe de Vénus (Il segno di Venere, 1955) et Pain, amour, ainsi soit-il (Pane, amore e...,) 1955) de Dino Risi, où elle remplace Gina Lollobrigida.
En 1956 commence pour Sophia l'aventure américaine. Les débuts n'ont rien d'exaltant. Stanley Kramer, Jean Negu-lesco, Henry Hathaway — les trois réalisateurs américains qui la dirigent dans Orgueil et Passion (The Pride and the Passion, 1957), Ombres sous la mer (Boys on a Dolphin, 1957), La Cité disparue (Legend of the Lost, 1957), tournées respectivement en Espagne, en Grèce et en Libye, avec la participation d'acteurs comme Cary Grant, Frank Sinatra, Alan Ladd, John Wayne — semblent vouloir n'exploiter que ses charmes physiques. Après cela, Sophia Loren est condamnée à faire un détour par Hollywood. Elle y arrive effectivement en 1957 pour signer un contrat avec la Paramount. Les films dans lesquels elle joue sont trop souvent médiocres et mièvres — du Désir sous les ormes (Desire under the Elms, 1958) de Delbert Mann à La Péniche du bonheur (Houseboat, 1958) de Melville Shavelson, de La Diablesse en collant rose (Heller in Pink Tights, 1960) de George Cukor (de très loin le meilleur) à Une espèce de garce (That Kind of Woman, 1959) de Sidney Lumet, de Scandale à la cour (A Breath of Scandal, 1960) de Michael Curtiz à C'est arrivé à Naples (It Starred in Naples, 1960) de Shavelson, sans oublier La Clé (The Key, 1958) de Carol Reed et L'Orchidée noire (Black Orchid, 1958) de Martin Ritt, film qui lui valut au Festival de Venise le prix de la meilleure interprétation féminine. Mais son image d'actrice, nettement plus sophistiquée, sort grandie sur le plan professionnel de cette première aventure américaine.
A son retour en Italie, Sophia Loren va donner le meilleur d'elle-même. Ce sera sous la direction de Vittorio De Sica, son réalisateur fétiche depuis L'Or de Naples, avec La Ciociara (La ciociara, 1960) la confirmation extraordinaire de ses qualités dramatiques et de ses capacités expressives. Au Festival de Cannes, le film reçoit trois récompenses dont le prix du meilleur premier rôle. Il consacre définitivement l'actrice comme star d'envergure internationale. Celle-ci jouera encore plusieurs fois pour De Sica — de Boccace 70 (Boccacio '70, 1962) au Voyage (Il viaggio, 1974), en passant par Les Séquestrés d'Altona (I sequestrati di Altana, 1962), Hier, aujourd'hui, demain (Ieri, oggi, domani, 1963), Mariage à l'italienne (Matrimonio all'italiana, 1964) et Les Fleurs du soleil (I girasoli, 1970). Sur le plan purement professionnel, Sophia Loren ne semble cependant pas être à la hauteur de son prestigieux statut de superstar internationale. Nombreux sont pourtant les réalisateurs qui lui offrent des rôles propices à l'expression de son talent, mais le résultat n'est pas toujours convaincant. Tel est bien le cas de La Comtesse de Hong Kong (A Countess from Hong Kong, 1967), le pathétique adieu de Chaplin au cinéma, dans lequel Sophia Loren semble mal à l'aise (notamment dans son imitation, très insuffisante, de Chariot). Poursuivant une carrière internationale marquée par les cachets élevés et les campagnes publicitaires, la comédienne est devenue une des cibles des feuilles à sensation du monde entier, notamment en raison de sa liaison avec Carlo Ponti, qu'elle épouse finalement le 9 avril 1966, après des relations orageuses et compliquées, et dont elle a eu deux fils : Carlo Junior en 1968 et Edoardo en 1973.
Ses interprétations des années 70 ne réservent pas beaucoup de surprises. Toutes témoignent cependant du grand métier de l'actrice même si elle cache désormais derrière un masque hollywoodien sa spontanéité d'autrefois. On retiendra, entre autres, celles de l'ex-
chanteuse napolitaine de La Femme du prêtre (La moglie del prete, 1970) de Dino Risi, l'Italienne à New York de Mortadella (La mortadella, 1971) de Mario Monicelli, la passagère effrayée du Pont de Cassandra (The Cassandra Crossing, 1976) de George Pan Cosmatos, la veuve déchaînée du film de Lina Wertmûller D'amour et de sang (Fatto di sangue fra due uomini per causa di una vedova, si sospettano moventi politici, 1978), la dure Adèle Tasca de L'Arme au poing (Firepower, 1979) de Michael Winner. Pour Sophia Loren, le film le plus important de cette période reste Une journée particulière (Una giornata particolare, 1977) de Scola, où, aux côtés de Mastroianni, elle campe avec une sensibilité digne d'une grande comédienne une « mamma » affligée d'une marmaille pléthorique. En 1980, elle interprète pour la télévision américaine Sophia Loren : Her Own Story, une biographie romancée assez prétentieuse. L'année suivante, elle publie en France son autobiographie. En juillet 1982, après être rentrée en Italie afin de purger, par un bref séjour à la prison de Caserta qui fit grand bruit, une peine à la suite de fraude fiscale, elle quitte à la surprise générale le plateau de Miracoli e peccati d'allegria di Tiesta de Agreste, un film de Lina Wertmuller.
Elle tournera alors très peu : citons de ROBERT ALTMAN " Prêt à porter"
LIEN
Bonjour;
le lien - Une espèce de garce (That Kind of Woman) 1959 Sidney Lumet (Sophia Loren Tab Hunter George Sanders Barbara Nichols) est mort. Serait-il possible de faire un réup même en VO.
Existe-t-il une version Vostf ?
Merci d'avance pour cette demande et surtout à toute l'équipe pour tous ces partages.
Vincent19
Une exclusivité :
1950 : Le Retour de Pancho Villa (Io sono il capataz) (VO)
https://uptobox.com/26i9hgepubyf
Lien à jour : https://uptobox.com/z1li7fky11es
Vous devez être connecté pour commenter
La Belle et le Cavalier 1966 VF : Lien à jour
https://uptobox.com/txhmobcpnhqj